Voilà trois mois que l’enseigne Bio c’Bon a été rachetée par le groupe Carrefour. Ce dernier avait été désigné en novembre par le tribunal de commerce de Paris comme repreneur de 107 magasins de l’enseigne ainsi que de 99 % des effectifs.
Depuis l’acquisition, Carrefour a mis en application sa stratégie pour redresser l’enseigne. Rénovation des points de vente, changement des outils informatiques, révision des 3 500 références proposées, le groupe n’a pas traîné de manière à pouvoir de nouveau ouvrir les portes des magasins au plus vite. « Ces rénovations avaient pour but de remettre les magasins à notre niveau de qualité », précise Benoit Soury, directeur du marché bio chez Carrefour. Le groupe a investi 10 millions d’euros, soit environ 100 000 € par magasin.
Mais Carrefour ne compte pas s’arrêter là. Plusieurs projets sont déjà en cours, tel que le comblement des défauts sur les références locales. « C’est un élément d’avenir. Nous souhaitons être un partenaire naturel des producteurs et des transformateurs locaux », souligne Benoit Soury. Les magasins devraient proposer davantage de produits gourmands, de snacking et de grignotage dans l’offre en vrac, afin d’atteindre un chiffre d’affaires de 7 à 8 % sur ce pôle.
Le groupe souhaite aussi faire monter en puissance le rayon fruits et légumes afin qu’il représente 15 % du chiffre d’affaires des magasins. De même, il souhaite développer un pôle de produits surgelés, actuellement absent de l’offre. « C’est encore un petit marché qui nécessite des frais importants en mobilier pour les boutiques, mais on y réfléchit », explique Benoit Soury. « Nos actions sur l’offre visent à accroître le CA des magasins pour passer de 5 000 à 6 000 €/m²/an et dépasser rapidement les 120 millions d’euros de résultats de l’enseigne ».
S’inspirant de la stratégie adoptée pour So.bio, une enseigne régionale rachetée par Carrefour en 2019, Bio c’Bon devrait s’ouvrir à la franchise d’ici peu. Un premier magasin franchisé ouvrira d'ailleurs à Bordeaux en avril. De plus, Carrefour souhaite tester un nouveau concept dans « deux points de vente à Paris, qui nécessitent beaucoup de travaux ».
Au travers de ce travail de rénovation de Bio c’Bon, le groupe Carrefour souhaite maintenir sa place parmi les leaders de la GMS et développer parallèlement son pôle bio spécialisé. En effet, le directeur du marché bio chez Carrefour a précisé que même si Bio c’Bon est un réseau de proximité et So.bio est un réseau destiné à la périphérie, « nous avons la volonté de construire un pôle bio spécialisé qui a pour vocation de générer rapidement plusieurs centaines de millions d’euros de chiffre d’affaires ».
Source : lsa-conso.fr