Avec plus de 300 hectares de bâtiments, de terres cultivables et de forêt, le domaine de Grignon attise les convoitises depuis l'annonce de sa mise en vente.
Déjà en 2015, le PSG souhaitait acquérir le domaine pour y installer son centre d’entraînement et de formation. De nombreuses voix s'étaient élevées contre la reprise de cet espace par le club parisien, aujourd’hui occupé par AgroParisTech. Le projet était donc tombé à l’eau.
Mais le déménagement de l’école d’ingénieurs vers le campus de Paris-Saclay en 2023 laisse aujourd’hui la voie libre aux promoteurs. L’an dernier, l’État a engagé une procédure de cession dans le cadre d’un appel à projets afin de trouver un repreneur pour la totalité du domaine. Parmi les projets présentés figure celui d’élus locaux de la communauté Cœur d’Yvelines et de l’association d’agronomes Grignon 2000. Leur souhait est de faire émerger un pôle économique dédié à l’agriculture, l’alimentation et l’environnement.
« Notre objectif est d’accueillir des entreprises et des start-ups dans les domaines de l’alimentaire, des matériaux bio sourcés et de la bio énergie. On envisage de transformer le site en cité de la connaissance, ouverte au public, avec un parcours des savoirs et plusieurs musées », explique Bertrand Hauet, vice-président de Cœur d’Yvelines en charge des finances et maire de Saint-Germain-de-la-Grange.
Le groupement d’élus et d’ingénieurs souhaite développer un écosystème qui mettrait en contact la recherche, l’expérimentation et le monde économique. « Il y a sur le domaine de Grignon des expérimentations de plusieurs siècles qu’il faut pouvoir garder et poursuivre. Il y a des travaux de recherches qu’il faut maintenir. On dispose également sur le site d’une ferme expérimentale qui travaille sur toutes les pistes d’avenir de l’agriculture comme la vitalisation, la végétalisation, les produits bio ou encore les circuits courts », précise Hervé Lecesne, ingénieur agronome coprésident de Grignon 2000.
Le projet veut surfer sur le réveil écologique de la société française. Il est construit « autour de la recherche de perspectives et stratégies pour faire évoluer notre agriculture et notre alimentation dans un contexte d’urgence climatique et de trouver des réponses innovantes, mais aussi consensuelles et construites ensemble », souligne Georges D’Andlau, agronome et coprésident de Grignon 2000.
L’État rendra sa décision le 8 février prochain. Les candidats retenus seront alors admis à présenter une offre finale début mars.
Source : franceculture.fr