En 2018, le chef lozérien Bernard Bastide a lancé l’idée de créer une pomme de terre locale afin de concocter un aligot avec des produits spécifiques à la région. Suivi par plusieurs agriculteurs, il a inventé les Pépites de l’Aubrac, une pomme de terre 100 % Lozère.
« Les Pépites de l'Aubrac, ce sont vraiment des pépites ! Ces pommes de terre sont faites par des gars qui ont cru au projet, qui sont des éleveurs de race Aubrac. Ils croient en leur pays, ses valeurs et toutes les richesses du territoire ! », confie Bernard Bastide, cuisinier et maire de Lasbinals en Lozère.
Un cahier des charges a été mis en place par l’association de producteurs de cette pomme de terre afin de définir les conditions de la culture des Pépites de l’Aubrac :
- Des parcelles situées sur le plateau de l’Aubrac lozérien, à plus de 800 m d’altitude ;
- Une semence d’origine française ;
- Une agriculture raisonnée, sans traitement chimique sur la culture, qui valorise les atouts de la plante, des sols et du climat pour des produits sains ;
- Un arrosage restreint pour une pomme de terre ferme ;
- Une conservation naturelle, sans anti-germinatif, grâce au froid.
L’idée a séduit aussi bien les agriculteurs que les consommateurs. « Les clients sont prêts à aider les producteurs locaux, en payant un petit peu plus s'il le faut, pour un produit dont ils connaissent la composition et la provenance », confie Amélie Fournier, animatrice de l’association des producteurs de pommes de terre de l’Aubrac.
En 2019, 70 tonnes de Pépites de l'Aubrac ont été récoltées. En 2020, le chiffre a doublé avec 140 tonnes.
Olivier Laporte, président de l'association des producteurs de pommes de terre de l’Aubrac, ne compte pas s’en tenir là : « À l’avenir, l'idée est d'intégrer de nouveaux producteurs, toujours avec un cahier des charges très strict et toujours cultivées sur une terre sableuse des contreforts de l'Aubrac qui apporte ce goût. Ce qui fait notre force, c'est que nous avons une pomme de terre avec du goût, sans anti-germinatif, sans pesticide. Cela fait une plus-value pour nos exploitations et cela crée un produit de luxe ».
Source : francetvinfo.fr