La campagne du raisin de table a commencé il y a quelques semaines dans les zones précoces de la côte de la Région de Murcie, dans des communes comme Águilas et Mazarrón. Le démarrage a eu lieu avec environ une semaine de retard par rapport à la saison dernière et, jusqu'à présent, la récolte se développe lentement. Des volumes plus importants commenceront à être livrés sur les marchés la semaine prochaine, à mesure que la récolte démarrera dans d'autres régions.
Selon l'APOEXPA, l'Association des producteurs exportateurs de fruits, de raisins de table et d'autres produits agricoles, les volumes de récolte seront plus faibles cette année pour les variétés précoces, tandis que l'offre de variétés de mi-saison, disponibles à partir d'août, sera plus importante.
« Une part importante des raisins précoces correspond à des variétés anciennes, qui ne sont généralement pas protégées par du plastique et sont, par conséquent, plus exposées aux intempéries. Les variétés les plus récentes et les plus performantes sont pour la plupart couvertes, ce qui explique le déséquilibre de l'offre entre la saison précoce et les saisons moyenne et tardive », explique le président d'Apoexpa, Joaquín Gómez.
Les marchés commencent déjà à se tourner vers l'Espagne, car l'offre de l'Égypte diminue et le Maroc, qui n'a généralement pas beaucoup de raisins de table, a déjà terminé. « L'Égypte a commencé plus tôt cette année, donc on s'attend à ce qu'elle termine plus tôt aussi, donc leur production n'entrera pas autant en conflit avec la nôtre. Cependant, il y a beaucoup de problèmes avec la logistique des conteneurs et de longs retards dans les arrivées, ce qui rend plus difficile la prévision des volumes de raisins égyptiens qui entreront sur les marchés », explique Joaquín Gómez.
Lors de la saison 2020, la Région de Murcie a produit environ 230 000 tonnes de raisin de table et a exporté environ 170 000 tonnes. « Pour répondre à nos perspectives, il sera essentiel que les conditions météorologiques restent stables au cours des mois de septembre et d'octobre, car les variétés tardives sont celles qui sont le plus exportées », précise-t-il.
« La superficie plantée en raisin de table dans la région de Murcie reste stable, bien que les anciennes variétés continuent d'être remplacées par de nouvelles, plus productives et ayant plus de succès auprès des consommateurs. Les années précédentes, il y avait beaucoup de raisins blancs supérieurs et aujourd'hui il n'en reste qu'environ 25 %, remplacés par des variétés plus innovantes. La même chose se produit avec la variété rouge Crimson », déclare Joaquín Gómez.
Le président de l'APOEXPA a souligné la croissance des ventes sur le marché national, avec environ 35 000 tonnes commercialisées l'année dernière. « La consommation de raisin a considérablement augmenté en Espagne grâce à l'introduction de variétés sans pépins. En fait, nous voyons de plus en plus d'espace consacré au raisin de table dans les rayons des grandes chaînes de supermarchés. Nous pensons que cette tendance se poursuivra également cette année. »
Quant aux exportations, le représentant de cette association mentionne les grandes perspectives pour la France au sein de l'UE, mais aussi qu'il sera difficile d'augmenter les expéditions sur de longues distances.
« La croissance des exportations vers la France a été véritablement exponentielle la saison dernière. Il y a encore deux ans, la demande de raisins de table sans pépins ne semblait pas du tout décoller, mais les tendances ont changé de manière impressionnante. En ce qui concerne les expéditions à longue distance, nous sommes convaincus que nous continuerons à exporter de bonnes quantités vers des pays comme l'Afrique du Sud et, dans une moindre mesure, vers des marchés qui se sont ouverts il y a seulement deux ans, comme la Chine et le Vietnam. Nous devons tenir compte des retards importants (jusqu'à 10 jours) dans l'arrivée des navires depuis le début de la pandémie, qui ne nous permettent pas d'être aussi efficaces que nous le souhaiterions. Par conséquent, nous ne prévoyons pas une grande croissance sur ces marchés. »
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Joaquín Gómez
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