Cette année encore, le dérèglement climatique impacte fortement la saison du melon. A l’image des autres fruits estivaux, le melon subit le mauvais temps qui perturbe aussi bien la production que la consommation.
« L’an dernier nous avions eu 15 jours de grand mauvais temps entre le 10 juin et le 20 juin, ce qui avait impacté les premières récoltes de juillet dans les zones Sud-ouest et Centre-ouest. Cette année, la période de mauvais temps s’est amplifiée puisqu’elle s’étale sur une période de deux mois, qui a commencé mi-mai et terminera mi-juillet d’après les prévisions », explique Joël Boyer, de la société Boyer.
Une récolte amoindrie dans le Sud-Ouest et le Centre-Ouest
La récolte de melons a commencé mi-juin dans les zones Sud-Ouest et Centre-Ouest. Mais le temps humide qui a perduré dans la grande moitié Ouest de la France a favorisé l’apparition de maladies sur les parcelles. « Sur les melons de fin juillet, nous avons des coulures de fruits sur plusieurs bandes de plantation. Ce qui fait que nous allons nous retrouver avec des récoltes amoindries dans la fin juillet à la première décade d’août. Puis la production sera plus soutenue après le 15 août ».
Une concurrence avec l’origine Espagne dans le Sud-Est
En ce qui concerne le Sud-Est, les melons sont arrivés à peu près à la période habituelle : « le Sud-Est n’a quasiment pas été impacté par le mauvais temps que nous avons connu dans le grand Ouest. La maturité s’est passée normalement, les melons sont donc sortis à la mi-juin et sortiront tout le mois de juillet avec une qualité homogène. En revanche, ils ont dû supporter le retard de l’Espagne qui elle a souffert d’un printemps anormalement pluvieux et humide. Cela a décalé beaucoup de melonnières en récolte sur le mois de juin en 2ème et 3ème décade. Ce qui a chamboulé le marché avec le cumul des deux origines ».
Une consommation en berne
La météo a non seulement eu un impact sur la production mais ralentit également beaucoup les ventes : « Le melon étant un fruit très météo-sensible, il s’est consommé beaucoup moins. Fin juin/début juillet, le marché a été plutôt mou. Par ailleurs, nous avons remarqué qu’à chaque évènement sportif type coupe du monde ou championnat d’Europe de football, la consommation de melons chute. Les gens se désintéressent des produits frais au profit de la restauration rapide. Ils cuisinent moins et sortent davantage dans les bars. On espère tous mi-juillet que la consommation va reprendre avec l’arrivée du beau temps ».
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Joël Boyer
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