Dans son nouveau numéro Pomme de terre Hebdo, le CNIPT indique que « Pour la deuxième année consécutive, la montée de l’offre se fait en décalage avec ce que peut absorber la demande, dans un marché saturé et limité (moins de 3% de l’offre totale en pommes de terre). »
Hausse de production française
Après une campagne 2019-20 marquée par une hausse des rendements et de la récolte, l’offre bio progresse de 15 % en 2020-21.
Celle-ci est estimée à environ 65 000 tonnes en pommes de terre bio, commercialisées en circuit long sous contrat, y compris importations (source : enquête AND-I/CNIPT). Près de 90 % de la récolte française est réalisée par les régions Grand-Est, Centre, Bretagne et Hauts-de-France. La part des volumes de pommes de terre dans la récolte française destinée à l’industrie poursuit sa croissance et atteint
21 % (contre 17 % en 2019). Les importations ont atteint un niveau historiquement bas, et reculent de 78 % pour atteindre 750 tonnes
(soit 1 % de l’offre totale en bio).
Un marché en déséquilibre sur la seconde moitié de campagne
La récolte 2020 a été marquée par sa qualité moyenne, avec une présence de taupins sur les pommes de terre. L’activité commerciale est stable sur la première partie de campagne. Un décrochage s’observe à partir du printemps (l’année précédente a été marquée par une envolée des achats au début de la crise sanitaire). La fin de la campagne est caractérisée par une offre abondante par rapport à ce que peut absorber le marché, entraînant ainsi un mouvement baissier des prix et des difficultés d’écoulement. Les prix moyens au stade expédition ont connu une baisse de près de 60 % sur la seconde moitié de la campagne 2020-21, par rapport à 2018-19.
Expertise du marché par le CNIPT
La commission Bio du CNIPT est avant tout un lieu de coordination de l’ensemble des acteurs intervenant sur ce marché (avec des rencontres à minima 4 fois par an) pour partager autour des
sujets qui font l’actualité (conjoncture, réglementation…). Elle intervient également sur différents travaux au service des professionnels : le suivi de marché et l’expertise économique (avec
notamment deux enquêtes réalisées chaque année auprès des metteurs en marché intervenant en circuit long sous contrat), des outils d’aide à la décision et de structuration (fiches de sensibilisation aux démarches de contractualisation, fiches d’accompagnement technique…) et la communication (actions en coordination
avec l’Agence Bio).
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