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Philippe Parageaud, Bioplanet France :

« Dès cette saison les producteurs français pourront lutter naturellement contre la punaise verte ponctuée »

Cela fait déjà quelques années que l’on compte parmi les ravageurs des cultures maraîchères la punaise verte ponctuée – Nezara viridula. « Il s’agit de la plus célèbre des punaises, reconnaissable par ses trois points blancs sur le dos. C’est une grande voyageuse, puisqu’elle est présente aujourd’hui un peu partout dans le monde. Très polyphage, on la retrouve sur environ 200 espèces. Parmi ses cultures de prédilection, nous pouvons citer les légumineuses, les solanacées et les cucurbitacées comme les haricots, la tomate, l’aubergine et le concombre. Elle impacte les plantes principalement en piquant les fleurs, ce qui provoque une déformation du fruit et sa chute prématurée voire même un avortement de la fleur. Phénomène qui aboutit inéluctablement à une baisse du rendement », explique Philippe Parageaud de l’entreprise Bioplanet France.


Punaise verte ponctuéeNezara viridula

Trissolcus basalis : un parasitoïde qui s’attaque aux œufs de la punaise
Aujourd’hui, Bioplanet, spécialisé dans la lutte biologique, est en mesure de commercialiser le parasitoïde capable de réguler les populations de Nezara viridula. « Trissolcus basalis est un parasitoïde qui s’attaque aux œufs de la punaise. C’est comme cela qu’il fait baisser la population d’adultes, celle qui crée le plus de dégâts. Il s’agit d’un parasitoïde solitaire ».

La femelle traque ainsi les punaises adultes pour pondre un œuf à l'intérieur de leurs œufs récemment pondus ; toute la masse d'œufs pouvant être parasitée. À l’intérieur de son œuf hôte Trissolcus subit une métamorphose qui passe par trois stades larvaires et un stade de nymphe. Le parasitage devient évident après quelques jours en raison du changement de couleur des œufs parasités qui deviennent d’abord grisâtres, puis noirs lorsque l’émergence de l’adulte s’approche.

Chaque femelle pond jusqu'à 250 œufs sur une période de ponte d’environ deux semaines. A la température optimale de 27 °C le cycle se déroule en une douzaine de jours. Il s’agit d’un organisme facilement observable dans la nature en France et en Europe.


Trissolcus basalis

Des résultats sur le terrain très prometteurs
Si l’on peut parfois être surpris par la différence d’efficacité de la solution entre les tests en laboratoire et la réalité sur le terrain, les premiers essais chez les producteurs se sont révélés très prometteurs. « Nous avons testé Trissolcus basalis sur 3,9 ha répartis sur 6 sites de production dans le bassin méditerranéen (Montauban, Nice et Tarascon en France), tant sur des cultures conventionnelles que biologiques. En lâchant le parasitoïde fin mai/début juin, puisqu’il a besoin d’une température minimale de 15 °C pour se développer, nous avons observé une réduction drastique de la population de punaises qui n’arrivait pas à se reproduire. Tous les producteurs ont été satisfaits de l’efficacité de notre solution et veulent réitérer l’opération cette année ».

Si cette solution est déjà disponible en Italie, elle le sera cette année au mois de mai pour la France en conditionnement de 500 adultes.


Développement d’une solution pour lutter contre la punaise diabolique
En parallèle à l’élevage de Trissolcus basalis, Bioplanet développe une solution similaire visant à réduire les populations de punaise diabolique, véritable fléau pour les horticulteurs : « Nous sommes en attente de l’autorisation d’utilisation pour Anastatus bifasciatus, un autre parasitoïde qui s’attaque aux œufs de la punaise diabolique Halyomorpha halys, très présente dans les vergers de fruits à noyaux, de poires, de kiwi et de noisettes. Les producteurs italiens l’utilisent déjà depuis trois ans et la solution sera disponible en France dés 2023 ». 

Pour plus d’informations :
Philippe Parageaud
Bioplanet France 
Tél : +33 6 267 217 73