L'acide oléique (acide gras mono-insaturé) dans un avocat représente entre 40 et 45 % des acides gras totaux dans le mésocarpe ou la pulpe, où se concentre la plus grande quantité de lipides, soit environ 70 % du fruit entier. Dans le cas du noyau, les lipides représentent moins de 30 %, le principal étant l'acide linoléique.
Comme l'ont déjà démontré des essais réalisés à la fin des années 1970, bien que le noyau ne contienne pas autant de lipides, il existe une relation directe entre sa taille et la teneur en acides gras de la chair. Par conséquent, les fruits dont les noyaux sont plus gros ont une teneur en huile plus élevée. Par la suite, des recherches menées au Centre d'études post-récolte (CEPOC) de l'Université du Chili, dans les années 90, ont validé cette relation, en obtenant que dans 80% des vergers d'avocats étudiés, les fruits avec de plus gros noyaux avaient une plus grande teneur en huile dans la pulpe.
Mais ce n'est pas le seul facteur qui détermine l'accumulation d'acide oléique dans l'avocat. Des pays comme l'Australie et la Nouvelle-Zélande travaillent depuis un certain temps sur l'effet d'une certaine zone climatique sur l'accumulation d'huile et de matière sèche, ainsi que sur la relation entre ces deux variables.
Afin de déterminer s'il existait des variations entre les zones de production d'avocats au Chili, 6 vergers d'avocats adultes (âgés de 7 ans ou plus) ont été sélectionnés dans les régions de Coquimbo, Valparaíso et O'Higgins. Dans chaque verger, quatre arbres sains de charge fruitière similaire ont été sélectionnés et marqués.
Pour chaque date d'échantillonnage, quatre échantillons ont été prélevés par verger. L'échantillonnage a été réalisé du début du mois de juin à la fin du mois de janvier. Les échantillons ont été transportés au laboratoire de la Faculté des Sciences Agronomiques de l'Université du Chili, générant un échantillon composite de quatre fruits pour chaque arbre et date d'échantillonnage.
Dans les travaux réalisés par le Dr. Bruno Defilippi et ses collaborateurs (INIA), ils ont démontré que l'accumulation de lipides dans la chair de l'avocat est fortement dépendante de la température : l'accumulation de matière sèche n'a pas suivi le même schéma dans un verger situé dans la zone côtière que dans un verger situé dans la vallée intérieure.
En fait, les fruits de la vallée intérieure avaient 23 % de matière sèche 55 jours plus tôt que les fruits de la côte, où les températures sont plus basses. Ce dernier détail est très important, étant donné que, en fonction des températures, mesurées en degrés-jours, il serait possible de savoir à quelle date l'avocat d'une certaine zone atteindrait 10 % d'huile ou, à défaut, 23 % de matière sèche.
Source : redagricola.com