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Union des agriculteurs belges, Boerenbond :

« Un début difficile pour la saison des fruits à pépins »

« Ces dernières années, les poires ont permis d'équilibrer progressivement le secteur morose de la pomme. Mais cette saison, les poires connaissent elles aussi un démarrage très difficile », c'est ainsi qu'Annelies Coussé décrit le début médiocre de la saison des fruits à pépins en Belgique. Elle est conseillère en horticulture au Boerenbond, l'Union des agriculteurs belges. « Reste à voir comment les choses vont évoluer. L'année dernière, nous avions l'avantage de bénéficier d'une faible récolte de poires dans le reste de l'Europe. Ce n'est pas le cas cette année. »

Les dommages causés par le gel en début de saison puis, la sécheresse et l'été chaud sont autant d'éléments qui ont affecté le calibre des fruits. « Le calibre non idéal empêche d'obtenir de bons prix », explique Annelies. Bien que des défis tels que les coûts de l'énergie et de la main-d'œuvre affectent l'ensemble du secteur des fruits à pépins, les producteurs de pommes connaissent des temps particulièrement difficiles. « Les pommes sont en difficulté depuis des années. La Belgique est un petit acteur dans ce secteur. Nous n'avons donc aucune influence sur le marché, en termes de prix. Cela, alors que nos prix de revient sont bien plus élevés que les normes européennes. »

La main-d'œuvre, la protection des cultures et l'énergie sont les principales dépenses qui font grimper les prix de revient. « Ce sont les trois principaux coûts d'une entreprise fruitière. Nous avons de nombreux problèmes dans ces trois domaines », poursuit Annelies. Depuis quelques années, en Belgique, chaque année, les poires se substituent à 100 hectares de pommiers. Alors qu'auparavant, les poires Conférence occupaient surtout la place des pommiers, de nouvelles variétés Club font de plus en plus leur apparition. Elle estime que c'est une bonne chose. « Nous mettons en garde contre la monoculture. Cela peut causer des problèmes si vous misez tout sur la Conférence et que quelque chose ne va pas, que ce soit au niveau des ventes ou de la culture. Il est particulièrement important de répartir les risques en matière de vente. »

Moins de refroidissement
Annelies constate qu'en raison des dommages causés par le soleil ou du manque de personnel, les producteurs ont tendance à laisser certaines de leurs pommes sur les arbres. Moins de pommes sont également réfrigérées, car les producteurs ne prévoient pas de faire assez d'argent pour couvrir ces coûts élevés. Mais les négociants lui font savoir que les prix des pommes devraient s'améliorer plus tard dans la saison.

Le secteur belge de la pomme se porte si mal qu'Annelies prévoit une nette réduction des effectifs. Le Boerenbond cherche des solutions et tente de savoir si et comment soutenir les producteurs par des programmes de rachat et des prix minimums. Mais la complexité des réglementations fait souvent échouer de tels projets. « De plus, tous les membres de nos groupes professionnels ne considèrent pas nécessairement les prix minimums comme une solution. Boerenbond se dit satisfait du soutien que les producteurs de fruits ont pu recevoir en raison de la guerre en Ukraine. Nous avons également de très grands espoirs en ce qui concerne l'interprétation concrète de la PAC et notamment de l'OCM pour les membres des OP ». 

Annelies souligne que les producteurs de pommes belges obtiennent des prix nettement inférieurs à ceux des grands producteurs de pommes tels que la Pologne ou l'Autriche, ce qui constitue un véritable sujet de discorde. « Nous sommes en bas de l'échelle. Les grands pays producteurs de pommes obtiennent presque le double de ce que nous recevons, mais les prix de revient ne sont pas proportionnels. » La situation géopolitique en Europe de l'Est a fait chuter la demande, entraînant une pression sur le marché. Cela n'a rien arrangé à la situation. Et le secteur rejette une partie de la responsabilité sur les ventes aux enchères.

« Le fonctionnement des ventes aux enchères modernes fait l'objet de critiques. Beaucoup de fruits sont vendus d'une autre manière, et seuls les excédents sont encore vendus aux enchères, sur lesquelles se basent les prix de l'ensemble du secteur. Cette perception doit être dissipée. Boerenbond est prêt à apporter sa contribution pour tenter de résoudre ce problème. Nous sommes également disposés à améliorer la commercialisation et à aider les producteurs de fruits à revenir à un modèle financièrement rentable. L'ensemble de la chaîne devra s'attaquer à ce problème pour que chacun puisse gagner sa vie », ajoute Annelies.

Les prix à la consommation sont à l'origine de nombreuses frustrations chez les producteurs de fruits à pépins. Elle souligne l'importance de prix équitables pour les producteurs. « Sans les producteurs, les commerçants et les détaillants n'ont rien. Cela énerve les producteurs que les supermarchés vendent les pommes au même prix que les poires, alors que les producteurs de pommes ne touchent de leur côté que la moitié. » Le consultant en horticulture se demande où va ce bénéfice puisque tout le monde dans la chaîne répercute la hausse des coûts, sauf les cultivateurs.

« Les producteurs au bout de cette chaîne ne peuvent donc pas répercuter les coûts. Ils sont le seul maillon qui doit vendre à perte. Les détaillants ont une énorme responsabilité à cet égard, car les consommateurs se rendent également compte que tout devient plus cher. Dans de nombreuses situations, le prix est le seul élément décisif et toutes les autres questions de durabilité ne signifient soudainement rien ou très peu », explique Annelies.

Baisse de la consommation de pommes
Le déclin de la consommation de pommes en Belgique n'aide pas à résoudre ce problème. Sur la base d'études, Boerenbond s'attend à ce que les chiffres de la consommation soient inférieurs de 8 % à ceux de l'année dernière. « Pendant la pandémie, les gens sont revenus à la consommation de produits locaux, mais cela s'est essoufflé. Les fruits locaux ne se vendent déjà plus aussi facilement. »

Boerenbond considère que l'augmentation de la consommation locale constitue une partie de la solution. Annelies veut faire connaître les fruits à pépins locaux, notamment en augmentant leur visibilité. « Nous voulons que l'Europe et la Flandre contribuent à dynamiser les promotions de manière à ce que les produits belges soient reconnaissables dans les magasins. Lorsque vous entrez dans un supermarché, vous devez parfois regarder très attentivement pour trouver la provenance des produits. Les gens ne sont pas toujours suffisamment conscients de ce qui est ou n'est pas belge ». 

Pour plus d’informations :
Annelies Coussé
Boerenbond
Tél. : (011) 30 37 08
[email protected]
www.boerenbond.be

Date de publication: