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Saison difficle pour les agrumes sud-africains : volumes exportés inférieurs aux prévisions

Les producteurs d'agrumes d'Afrique du Sud ont conditionné et exporté 164,8 millions de colis de 15 kg pour approvisionner les marchés mondiaux en 2022. Malgré une augmentation de 3,2 millions de colis par rapport à 2021, la prévision de début de saison était de 5,7 millions de colis supplémentaires, déclare Justin Chadwick, PDG de la citrus Growers' Association of Southern Africa (CGA) dans ce communiqué :

« Ces chiffres mettent en évidence la saison extrêmement difficile que les producteurs ont subi, avec un impact négatif certain sur leurs revenus et les volumes exportés. Une réelle menace pour la pérennité de la filière, qui engendre plus de 140 000 emplois et rapporte 30 milliards de rands à l'Afrique du Sud chaque année.

Parmi les défis auxquels le secteur a été confronté cette saison, citons la flambée des prix des intrants agricoles et des coûts de transport, ainsi que les hausses astronomiques des prix d'expédition, ne permettant plus la viabilité de l'acheminement des fruits vers les marchés de consommation pour de nombreux producteurs. Parallèlement, les nouvelles réglementations injustifiées et discriminatoires sur le faux carpocapse (FCM) adoptées par l'Union européenne (UE) à la mi-saison ont rajouté aux contraintes et aux risques financiers pour les cultivateurs. Ces défis viennent s'ajouter au délabrement continu des infrastructures publiques telles que les routes, les chemins de fer et les opérations portuaires, à l'approvisionnement électrique en pointillé et à la baisse des prix réels à l'exportation. Cela signifie que les marges déjà étroites des producteurs d'agrumes ont été comprimées au point que seule une exploitation sur cinq est susceptible de réaliser un rendement positif cette saison.

En conséquence, bien qu'il y ait eu une modeste croissance des fruits emballés et exportés pour certaines variétés d'agrumes par rapport à 2021, au final, les chiffres sont bien inférieurs à ce qui avait été estimé en mars, au démarrage de la saison. C'est le cas pour les mandarines, qui cumulent 31,8 millions de colis conditionnés pour l'exportation donc une augmentation de 900 000 colis par rapport à 2021, mais terminent la campagne avec tout de même 2,7 millions de moins que prévu. La croissance des volumes de citrons s'est poursuivie sans relâche, avec 34,7 millions de colis emballés pour l'exportation en 2022, soit une augmentation de 3,6 millions de cartons par rapport à l'année précédente, et 2,4 millions de colis de plus que les prévisions.

Cet ouragan de défis a même entraîné une baisse des volumes d'exportation de certains groupes de produits par rapport à 2021. Par exemple, 16,7 millions de colis de pomelos ont été emballés pour l'exportation en 2022, soit 800 000 cartons de moins que les 17,5 millions de cartons de l'année précédente. Pour les Valencias également, le volume à l'exportation a diminué, avec 53,8 millions de colis exportés contre 55 millions en 2021.

Le seul autre produit ayant connu une croissance positive est la Navel, avec 27,8 millions de colis exportés en 2022, soit une augmentation de 600 000 cartons par rapport à l'année dernière. Mais l'estimation était de 900 000 colis supplémentaires (soit 28,7 millions) au début de la saison.

La baisse du nombre de fruits expédiés est d'autant plus préoccupante que les prévisions actuelles prévoient que la production de fruits disponibles à l'exportation continuera d'augmenter de 10 millions de colis par an (en moyenne) au cours de la prochaine décennie, pour atteindre 200 millions de colis dans les cinq prochaines années et jusqu'à 260 millions dans les dix prochaines années.

En théorie, cela signifierait que l'industrie pourrait soutenir 100 000 emplois supplémentaires et générer 20 milliards de rands de revenus annuels, portant sa contribution totale à 240 000 emplois et 50 milliards de rands de revenus. Tout ceci, à condition que les marchés clés et les infrastructures logistiques soient sécurisés et optimisés afin d'absorber cette croissance accrue.

Les marchés clés offrant un potentiel important d'accès élargi et qui nécessitant une attention particulière en vue de la saison 2023 sont les États-Unis, l'Inde, la Chine, le Japon, le Vietnam et les Philippines.

S'attaquer à certains des coûts astronomiques auxquels sont confrontés les producteurs est une autre priorité. Les hausses importantes des prix du transport maritime, qui ont vu les coûts de fret augmenter de plus de 150 % au cours des deux dernières années, ont eu un effet dévastateur sur les marges bénéficiaires des producteurs, mettant en péril un grand nombre des entreprises locales. C'est pourquoi la CGA a commandé un projet avec d'autres secteurs fruitiers pour étudier les options permettant d'apporter des changements structurels dans le secteur de l'expédition afin de contrôler les taux de fret et d'améliorer la prestation de services.

La CGA maintient son point de vue selon lequel les nouvelles réglementations européennes FCM, qui exigeront le traitement par le froid obligatoire des oranges sud-africaines entrant dans la région, constituent une menace majeure pour la pérennité de la filière. Ces règlements sont jugées totalement inutiles compte tenu des systèmes de gestion des risques super efficaces déjà en place à l'échelle mondiale. La CGA continue donc de soutenir le ministère du Commerce, de l'Industrie et de la Concurrence et le ministère de l'Agriculture, de la Réforme agraire et du Développement rural dans le différend qui les oppose actuellement à l'Organisation mondiale du commerce (OMC) et espère que le processus aboutira à une solution mutuellement acceptable pour toutes les parties.

La CGA reste donc déterminée à travailler avec Transnet et d'autres acteurs en 2023 afin d'identifier tous les problèmes portuaires et de trouver des solutions pour les résoudre. Le fait que le processus d'instauration de partenariats public-privé dans les ports de Durban et de Ngqura soit en bonne voie d'être conclu au début de l'année prochaine est extrêmement positif. Il est essentiel que des opportunités de partenariat similaires soient explorées pour le port du Cap. La CGA entend bien pouvoir travailler avec le gouvernement et les autres partenaires de la chaîne de valeur. »

Pour plus d'informations :
Thabi Ndhlovu
CGA
Tél. : +27 61 993 6672
[email protected] 
www.cga.co.za 

Date de publication: