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José Antonio Fajardo, de Frutas Fajardo : « L'origine espagnole fait toute la différence »

« Le marché européen a accueilli la saison des avocats espagnols avec beaucoup d'enthousiasme »

La saison des avocats à Grenade a commencé en novembre dernier. « À Frutas Fajardo, nous avons commencé au milieu du mois. Jusqu'à présent, la commercialisation se passe bien, il y a moins de fruits mais il faut savoir que nous sortons d'une saison où il y a eu un surplus de production et les avocatiers sont des arbres qui alternent, donc naturellement cette année ils ont eu tendance à produire moins », précise José Antonio Fajardo.

« La sécheresse a fait que les calibres sont plus petits, mais en aucun cas nous ne pouvons dire qu'ils sont extrêmement petits », souligne-t-il. « De plus, nous observons que la consommation d'avocats tend vers une moyenne de 20 tailles, allant de 18 à 24, donc nous ne voyons pas la situation de cette année comme quelque chose de négatif. En général, les fruits de petite taille ont moins de noyaux, ils sont donc plus faciles à utiliser, leur saveur tend à être meilleure car les sucres et les graisses sont plus concentrés et ils ont juste la bonne taille.

« Il est vrai qu'il y a certains marchés de détail qui demandent des tailles très grandes, comme le 12-14, comme l'Italie, mais cette année ces tailles sont pratiquement inexistantes, elles pourraient peut-être représenter 5 % de la récolte. Mais le principal marché de l'avocat national, l'Europe centrale et septentrionale, est très conscient des tailles qui existent, tout comme cela s'est produit pour la mangue. » 

Il est indéniable que l'eau a été un facteur déterminant cette année pour les campagnes subtropicales en Andalousie. Le principal réservoir de la région d'Axarquia, La Viñuela, se trouve encore à une réserve inquiétante de 9 % après que les six derniers mois de précipitations dans la province aient été très faibles. En effet, entre septembre et novembre, il a fluctué entre 4 et 9 % des valeurs de référence pour ces mois, selon les données d'AEMET. Et à Grenade, la situation n'est guère meilleure.

« L'année a été très chaude, avec des températures d'environ 3 degrés au-dessus de la moyenne au cours des derniers mois, et également très sèche. De plus il est paradoxal qu'avec cette situation, nous ayons dans la province l'un des réservoirs avec le plus d'eau d'Andalousie, et il n'est utilisé que pour la planche à voile : ici, nous appelons le barrage de Béznar-Rules la piscine la plus chère d'Europe. » 

« Le manque d'eau a fait que la saison des mangues a été trop courte ces derniers mois, peut-être plus par peur que par les calibres, car en fin de saison nous avons même manqué de fruits de petits et moyens calibres », se souvient José Antonio Fajardo. « Il y a eu une panique inutile, mais c'est une leçon que nous pouvons tous tirer pour les années à venir : il faut bien planifier la saison et ne pas être pressé au moment de la commercialisation, car cela ne peut que conduire à la saturation du marché et à la baisse des prix, détruisant ainsi la saison. Nous ne pouvons pas oublier que si nos fruits ont une valeur ajoutée grâce à notre savoir-faire, grâce au climat que nous avons et qui nous permet de les cultiver en Europe, nous devons les leur donner. L'origine espagnole fait toute la différence. » 

« Grenade pourrait doubler ou tripler sa production d'avocats » 
Grenade est inextricablement liée à l'histoire de l'avocat en Andalousie. Les premiers arbres à être cultivés dans la région ont été plantés dans la province, plus précisément entre la vallée du Río Verde et Motril. La Costa Tropical a donc été pionnière dans la culture de l'avocat, faisant ainsi un premier pas dans cette industrie qui a encore un grand potentiel dans la région.

« Pour diverses raisons socio-économiques et politiques, la production s'est beaucoup plus développée à Malaga ces dernières années, mais il faut tenir compte du fait suivant : à Malaga, il n'y a assez d'eau que pour irriguer un arbre sur quatre, alors qu'à Grenade, pour chaque arbre planté, on peut en planter deux, voire trois. Nous disposons d'un excédent d'eau dont nous n'avons pas encore su tirer parti, de sorte que, dans un avenir « idyllique », Grenade pourrait doubler ou tripler sa production d'avocats sans atteindre aucune situation limite. »

Pour plus d'informations :
Frutas Fajardo 
Autovía del Mediterráneo A7 
Salida 322 Ctra. Lobres-Molvízar Km 2 
18611 Molvízar, Grenade (Espagne)
Tél. : +34 958 64 40 92
joseantonio@frutasfajardo.com 
http://www.frutasfajardo.com/ 

Date de publication: