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Jurgen Santermans, producteur de choux de Bruxelles :

« Les prix vont probablement augmenter mais ce ne sera peut-être pas suffisant »

La culture des choux de Bruxelles se trouve confrontée à des défis de plus en plus nombreux. Pourtant, le producteur Jurgen Santermans reste fidèle à la culture que son père a été l'un des premiers à lancer dans la région de Gingelom en 1986. « Les coûts ont considérablement augmenté ces dernières années. Les prix devraient donc aussi augmenter considérablement, mais nous sommes encore en train de négocier. Gagner de l'argent devient donc de plus en plus difficile. Mais chez moi, l'émotionnel l'emporte encore sur le rationnel », explique Santermans, qui vend la plupart de ses choux à l'industrie de la transformation et une petite partie dans son propre magasin agricole De Boergondiër.

L'exploitation est une ferme depuis trois génération et Jurgen est la deuxième génération à cultiver le chou de Bruxelles. « Nous cultivons environ 40 hectares de choux de Bruxelles chaque année, dont une grande partie est destinée à la société voisine Hesbaye Frost. L'usine traite ces choux de la fin octobre jusqu'aux environs de Noël. Nous faisons également des carottes et des pois pour l'industrie. En outre, nous cultivons divers légumes, tels que des choux de Bruxelles violets et les Frivoletta (un croisement Bruxelles et chou frisé), des choux-fleurs, des brocolis, des courges et des melons, pour le reste de l'année. Cependant, il s'agit plutôt d'un passe-temps devenu incontrôlable qui termine à la vente dans nos propres magasins agricoles et dans ceux des environs ! »

La pression des insectes
Le principal produit de base de la ferme reste donc le choux de Bruxelles, mais ces dernières années, cela a demandé de plus en plus d'efforts au producteur. « Tout d'abord, la culture est extrêmement difficile, il faut être constamment vigilant. En effet, une difficulté majeure réside dans la pression des insectes, qui a fortement augmenté. En 2018, nous avons connu une année catastrophique en raison de l'infestation de la piéride du chou. À l'époque, j'ai dû renouveler un tiers de la récolte et le reste a donné un rendement inférieur de moitié à celui des autres années. Depuis lors, nous avons commencé à collaborer plus étroitement avec les centres de recherche de la région et à recevoir des conseils de la TACO (centre technique de conseil des cultures). Ça va un peu mieux, depuis. Ils viennent vérifier toutes les deux semaines et nous restons très prudents. Nous devons l'être, car tout dépend étroitement du suivi des cultures. Un traitement effectué avec deux jours de retard peut se solder en désastre. »

Des négociations difficiles
Outre les difficultés liées à la culture, Jurgen doit également faire face à des problèmes de commercialisation. « Le tableau des coûts vient de changer fortement, et à la hausse. Les prix des engrais ont explosé l'année dernière, le matériel de plantation est devenu un peu moins de 10 % plus cher, sans mentionner les salaires horaires en Belgique qui ont également augmenté d'au moins 10 % depuis janvier. Il s'agit d'augmentations de coûts importantes, que nous devrions normalement récupérer. Cela signifie que les prix que nous obtenons devront également augmenter, mais les négociations avec l'usine de transformation sont difficiles. Les prix vont probablement augmenter, mais je ne sais toujours pas si cela sera suffisant. Nous aimerions également en retirer quelque chose et ne pas nous contenter de compenser les coûts. Investir dans une nouvelle moissonneuse, par exemple, n'est en fait pas réalisable avec les revenus actuels. »

« Pourtant, mon cœur bât encore pour ce métier », poursuit Jurgen. « Il y a encore 10 ans, il y avait huit producteurs de choux de Bruxelles par ici, mais depuis l'année dernière, nous ne sommes plus que deux. La superficie a diminué. Pas pour nous, mais en général. Beaucoup optent pour d'autres cultures, mais moi j'ai grandi avec. En outre, le chou de Bruxelles reste un merveilleux produit flamand. Mon émotionnel l'emporte sur mon rationnel, mais nous devrons nous aussi bien examiner la direction que nous voulons prendre. »

Des produits de niche
L'une des astuces utilisées par le producteur est de s'intéresser davantage aux produits de niche et à la vente à domicile. « Nous ne laisserons jamais tomber l'industrie, mais nous essaierons peut-être de trouver des débouchés plus importants pour les ventes de nos différents petits choux et melons. Il y a déjà un intérêt pour les pousses Frivoletta et les choux de Bruxelles violets de la part de différents grossistes. Pour l'instant, nous faisons ça de façon plus amatrice, ce qui réduit les possibilités. Toutefois, nous nous pencherons certainement sur cette question à l'avenir. Il en va de même pour les melons, pour lesquels nous avons reçu des commentaires très positifs l'année dernière. Le temps a également été idéal, mais avec le changement climatique, je m'attends certainement à ce qu'il y ait un avenir dans ce domaine. Ma passion reste dans les choux, mais cela ne veut pas dire que je ne garde pas les yeux ouverts sur d'autres opportunités. »

Pour plus d'informations :
Boergondiër
Tél. : +32 476 88 80 88
info@boergondier.be 

Date de publication: