Le Cap occidental reçoit des précipitations estivales plus importantes que d'habitude, au moment même où le département de l'eau et de l'assainissement a informé le public que le niveau moyen des barrages du Cap occidental est tombé en dessous de 50 %.
« La pluie est la bienvenue pour les pommes et les poires », déclare un technicien en pomiculture basé à Ceres. Il ajoute qu'elle est nettement moins bienvenue sur les fruits à noyau non récoltés et dans les vignobles de raisin de table, mais la majorité des producteurs de pommes et de poires n'ont actuellement pas assez d'eau, dit-il, et ils se réjouissent de la pluie.
Le département de l'agriculture du Cap occidental a noté que les niveaux actuels des barrages sont nettement inférieurs aux 65 % de l'année dernière à ce stade de l'été.
La récolte de Royal Harvest est presque terminée, suivie de celle de Golden Delicious.
« Il y a de nombreuses régions où les barrages agricoles sont à peu près vides. L'eau reste rare dans la province du Cap-Occidental - nous aimerions avoir un peu de la pluie qui tombe dans le nord du pays. L'eau et l'accès à l'eau sont des facteurs déterminants pour le succès des exploitations agricoles et font partie du processus de sélection en cours dans le secteur, suite à deux années difficiles, aux prix, à la logistique et à la guerre en Europe. »
Barrage agricole dans le Koue Bokkeveld
L'impact de la grêle dans le Koue Bokkeveld se fera sentir tout au long de la saison sur les cultures qui sont encore en suspens. Selon nos sources chez FreshPlaza, dans certains vergers de pommiers et de poiriers, les cultures ont été complètement anéanties.
Jacques du Preez, directeur général du commerce et des marchés de l'organisation faîtière des fruits à feuilles caduques Hortgro, affirme qu'ils estiment que la perte se situe entre 80 000 et 100 000 tonnes de pommes dans cette région.
Dans la vallée de Witzenberg, certains agriculteurs n'emballent pratiquement rien pour le marché du frais, mais envoient toute la récolte pour la fabrication de jus. Les usines de jus sont surapprovisionnées en fruits à cause de la grêle.
Un verger de pommiers dans le Koue Bokkeveld par un temps estival habituel
La chance tourne pour les poires Packham
La récolte des poires a également commencé avec, confie un exportateur de fruits à FreshPlaza, donnant des emballages « horribles » pour les poires Packhams à cause du vent.
« Il y a beaucoup de dégâts dus au vent sur cette variété de poire. Cela fait longtemps que je n'ai pas vu de colis aussi piteux que ceux que l'on observe sur les Packhams en ce moment », remarque-t-il. « Il y a définitivement plus de vent que les autres années. »
Selon lui, l'étendue des dégâts causés par le vent est telle que certaines parcelles ne sont pas adaptés à la vente locale de produits frais, mais devront être envoyés à la transformation.
Il poursuit : « Ce cultivar important dans l'industrie sud-africaine. Il a été planté partout et il constitue une part importante de la récolte de chaque fruiticulteur, mais je ne pense pas que ça va le faire cette année. »
Cependant, tous les producteurs de poires ne sont pas d'accord pour dire qu'il y a une incidence particulièrement élevée de dommages causés par le vent sur les Packhams cette saison. Il est très tôt dans la saison de récolte, souligne un conseiller technique basé à Grabouw. Avec peu de données, il est trop tôt pour dire si cette année est exceptionnellement mauvaise pour cette variété.
Les pourcentages de conditionnement sont également réduits par la diminution des exportations de poires Packham. Les coûts d'emballage et d'expédition sont devenus trop élevés pour exporter les classe 2 vers des pays comme la Russie. Selon les exportateurs, le marché pour une Packham normale de classe EU1 a vraiment diminué.
A l'heure actuelle, les stations de conditionnement ne sélectionnent plus que des poires Packhams de haute qualité, qu'elles emballent pour l'Extrême-Orient : Indonésie, Malaisie, Inde et, dans une certaine mesure, Hong Kong.