L’association pour le développement de la HVE est une initiative portée par des bénévoles relativement récente, puisqu’elle a vu le jour en 2017-2018 : « Nous sommes une organisation professionnelle qui croit au dispositif et qui veut s’investir dans le déploiement de la certification. Nous avons une structure technique ayant pour vocation d’accompagner les opérateurs qui souhaitent se lancer dans la certification. Mais la marque appartient bien à l’Etat français et répond à un cahier des charges validé par le ministère de l’Agriculture et les pouvoirs publics », rapporte Laurent Brault, animateur de l’association.
Apporter un appui technique aux opérateurs et communiquer sur la certification
Comme l’année passée, l’association HVE a décidé de venir à la rencontre des opérateurs, des coopératives et du grand public à l’occasion du salon de l’Agriculture. « C’est un évènement important sur le plan technique pour rencontrer les opérateurs et les transformateurs mais aussi pour sensibiliser le public. Lorsque l’association a été créée, il y avait moins de 1 500 exploitations certifiées. Nous étions alors dans un contexte où l’investissement des réseaux techniques était trop faible. L’objectif de l’association était alors de susciter un engouement, notre créneau se portait sur les réseaux existants de conseil, afin de les aider à appréhender ce dispositif. Il y avait beaucoup de méconnaissance autour de cette certification que l’on pensait à tort concerner uniquement la viticulture, alors qu’elle peut être portée par toutes les filières de l’agriculture : les fruits et légumes, les cultures céréalières, la production de viande ou laitière etc. Il a donc fallu beaucoup communiquer, sensibiliser, former à l’aide de livrets de vulgarisation et accompagner les différents opérateurs dans la démarche ». Une stratégie qui semble gagnante, puisqu’aujourd’hui, la France compte plus de 30 000 exploitations certifiées HVE.
Lutter contre les amalgames
Cela fait deux ans que la certification HVE fait l’objet d’attaques que l’association trouve injustifiées, notamment de la part de certains organismes qui défendent l’agriculture biologique : « Nous sommes fatigués de voir tous les amalgames qui sont faits avec la certification Agriculture Biologique. Nous assumons totalement d’être une certification de l’agriculture conventionnelle et nous le revendiquons comme tel. Il y a les consommateurs qui ont les moyens et qui souhaitent acheter du bio et c’est très bien, puis il y a les autres qui se tournent vers le conventionnel tout en recherchant une valeur environnementale. Ce sont deux publics différents qui se tournent vers deux promesses différentes. Le SIA sera là-encore une occasion de partager ces informations. Voilà pourquoi, contrairement à ce qui nous est reproché, les difficultés de surproduction que rencontre l’Agriculture Biologique ne sont pas liées à la concurrence avec les autres labels ».
Pour plus d’informations :
Laurent Brault
Association HVE
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