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Marché mondial : la poire

Le marché mondial de la poire semble être stable, avec une demande croissante et de bons prix, en particulier pour les petits calibres. En Belgique, la situation est bonne, avec une hausse de 30 % des prix le mois dernier et une forte demande pour les petits calibres. Parallèlement, l'Allemagne connaît une augmentation des approvisionnements d'outre-mer, essentiellement en provenance d'Afrique du Sud. La Suisse affiche un développement positif sur le marché des fruits biologiques tandis que les concepts club sont en hausse. En Italie, le manque de poires gros calibre a fait grimper les prix, tandis que l'Espagne connaît des récoltes plus faibles. Cependant, les prix et les ventes de poires restent bons en raison d'une pénurie, surtout pour les gros calibres. Les intempéries en Afrique du Sud ont entraîné une baisse des volumes de poires, certaines grandes zones de culture ayant été touchées par la grêle. La baisse des rendements devrait avoir un impact significatif sur les exportations, cependant, l'introduction de poires rouges, comme la Forelle, en Chine devrait créer de nouvelles opportunités. En Amérique du Nord, les producteurs de poires cherchent à promouvoir leurs fruits et à attirer les jeunes consommateurs. En Argentine, on s'attend à une augmentation de la production de poires, bien que les défis auxquels sont confrontés les exportateurs incluent une inflation élevée, le contrôle des prix et des devises par le gouvernement, et des difficultés à importer des équipements et des intrants.

Pays-Bas : les prix des poires Conférence se stabilisent après un rebond en janvier
Contrairement au marché de la pomme en difficulté, les ventes de poires aux Pays-Bas progressent de manière satisfaisante cette année. La saison des poires Doyenné du Comice est arrivée à son terme, limitant l'offre néerlandaise aux poires Conférence et Gieser Wildeman. La saison de la poire Doyenné du Comice s'est bien déroulée, indique un négociant en fruits néerlandais. « Au niveau des prix, la saison s'est faite de manière satisfaisante. L'Italie a également pris beaucoup de poires du Comice cette année. On remarque que la récolte de poires dans ce pays se réduit chaque année en raison des problèmes liés à la punaise marbrée. Les ventes de poires Conférence sont stables quant à elles. Les prix ont été assez bons toute la saison. Il y a eu un rebond en janvier, mais les prix se sont maintenant stabilisés », a déclaré le négociant. « La demande est importante, tant en Europe qu'à l'étranger. Cependant, on note beaucoup de poires teintées ici et là, cette année. »

Belgique : une seconde moitié de saison sans problème pour les poires
Le marché de la poire se porte comme un charme au cours de la seconde moitié de la saison. « En fait, rien ne freine vraiment les poires en ce moment. On peut dire que la demande est bonne. On peut aussi le constater dans les prix, puisqu'ils ont augmenté d'environ 30 % le mois dernier. Ils stagnent un peu en ce moment », déclare un exportateur belge. « Toutefois, il faut noter que ce sont surtout les poires belges de petits calibres qui marchent bien, pour l'instant. Les poires plus grosses rencontrent un peu plus de difficultés. Cela se remarque aussi dans les prix, les petits calibres ayant augmenté, alors que les gros calibres ont plutôt baissé ou sont restés stables le mois dernier. Cette situation s'explique aussi par le fait que les petits calibres sont plus rares à l'étranger ; par conséquent, des volumes sont achetés en Belgique. »

Un producteur indique que le marché de la poire n'a rien de très réjouissant, mais « heureusement » la situation n'est pas aussi mauvaise que pour les pommes. « L'année dernière a été bonne, mais cette année, nous ne faisons que récupérer les coûts. Si les poires cueillies à temps tiennent bien la route en deuxième partie de saison, les poires cueillies plus tardivement ne doivent pas être conservées trop longtemps. On enregistre chez elles quelques pertes inévitables actuellement. »

Allemagne : augmentation des approvisionnements d'outre-mer
La pertinence des poires italiennes, néerlandaises, belges et allemandes domestiques diminue. La demande est en légère augmentation, tandis que les petits calibres arrivent sur le marché.

Parallèlement, les livraisons d'Afrique du Sud augmentent, dominées par les variétés Bon Chretien, Rosemarie, Celina et Cheeky. Globalement, la qualité des poires d'outre-mer est très satisfaisante, ce qui explique leur popularité croissante sur le marché.

Dans l'ensemble, les prix sont un peu plus bas que l'année dernière.

Dans la région du lac de Constance particulièrement, la variété Xenia a gagné du terrain au cours des dernières années, qu'il s'agisse des fruits conventionnels ou biologiques. Depuis le 1er septembre 2022, le Deutsche Obst-Sorten Konsortium GmbH (DOSK) détient la licence exclusive de cette marque pour l'Allemagne.

Suisse : poires biologiques et poires club en hausse
Le marché suisse des poires affiche une évolution positive, notamment pour les fruits biologiques. Plus de 191 tonnes de poires biologiques ont été vendues par les détaillants suisses en décembre 2022, soit 39 % de plus qu'en décembre de l'année précédente. Les ventes de poires bio les plus élevées en décembre depuis 2017 sont également le résultat de la très bonne récolte de poires domestiques de l'année dernière. Dans le commerce de détail suisse également, les concepts club ont le vent en poupe. La poire à peau rouge Fred de Varicom a rapidement gagné en importance depuis le lancement réussi de la marque en 2018. Elle est désormais cultivée dans toutes les régions traditionnelles de culture de poires d'Europe occidentale. L'année dernière, les producteurs de poires suisses en ont récolté environ 200 tonnes au total.

Italie : le manque de gros calibres pousse les prix à la hausse
Le marché italien de la poire a été décent pour les poires de gros calibres. C'est ce qu'a confirmé un des principaux opérateurs du nord de l'Italie. « Cette année, on a manqué de gros calibres, c'est pourquoi les prix sont élevés, surtout pour les variétés importantes et intéressantes comme les Abate et les William. En revanche, on constate des difficultés, en termes de consommation et de prix, pour les variétés Santa Maria et Kaiser. »

Il explique que les poires Abate ou d'autres variétés de taille inférieures à 65, c'est-à-dire petites, sont présentes en grande quantité et donc vendues à bas prix. « Ces poires étaient vendues comme produit d'entrée de gamme, mais en concurrence sur le marché étranger avec d'autres poires. » On constate également une présence croissante de produits étrangers en Italie, notamment les poires Conférence de Belgique et des Pays-Bas. Cela est dû à leurs prix bas. « La concurrence est forte pour les poires italiennes, de la part de la Belgique et des Pays-Bas, même à l'étranger », affirme le professionnel.

Selon les données compilées par Istat, de 2013 à 2022, sur l'ensemble du territoire de la province de Ferrare (Émilie-Romagne), le nombre d'hectares est passé d'environ 22 000 à un peu plus de 15 000. L'arrachage ne s'arrêtera pas, même en 2023, surtout pour la variété Abate.

La fréquence d'achat est stable pour les poires italiennes. Elles ont été achetées par 52 % des ménages italiens au cours des douze derniers mois (contre 57 %, il y a deux ans), selon les données du panel de consommateurs GfK. Les achats de poires sont soumis à la saisonnalité : on trouve des niveaux maximums de plus de 21 % à presque 23 % entre septembre et novembre ; des niveaux minimums entre 11 % et 14 % en juin, juillet et août. Le bio constitue une opportunité de dynamiser les achats.

Espagne : une récolte plus faible mais des prix et des ventes satisfaisants pour les poires espagnoles
Le marché espagnol de la poire affiche de bons prix et de bonnes ventes en raison de la pénurie générale de poires, en particulier pour les gros calibres. La récolte a été inférieure d'environ 30 à 35 % à Lleida, en Aragon et en Navarre suite aux gelées d'avril. Certaines régions ont perdu jusqu'à 60 % de leur production. Les vagues de chaleur de juin et juillet ont eu un impact sur le calibre des fruits, qui sont petits pour la plupart. D'autre part, un nombre considérablement élevé de poires ont présenté des malformations en raison des conditions climatiques défavorables. Les effets du mauvais temps ont également entraîné une augmentation générale des pertes de fruits.

Les poires Conférence se portent bien en raison de la forte baisse de la production en Belgique et aux Pays-Bas. Les poires Williams et Bartlett se vendent bien également. Les Williams et Bartlett se vendent également bien avec de bons prix. Néanmoins, la demande de Blanquilla a continué sa tendance à la baisse, confirmant ainsi son déclin comme l'explique un exportateur, qui précise qu'Israël était un gros importateur il y a quelques années jusqu'à ce que la Turquie introduise ses poires Santamaria, qui ne cessent de gagner du terrain. La Grèce était également consommatrice de Blanquillas espagnoles autrefois, mais elle a commencé à en planter elle-même et est maintenant autosuffisante.

Les coûts de production élevés sont l'une des plus grandes préoccupations du secteur. En effet, ils ont augmenté de 30 % en un an et continuent de croître.

France : un marché « moins impacté que la pomme  » 
Le marché de la poire est cette année beaucoup plus « fluide » que celui de la pomme, selon un opérateur français. « Le marché est moins impacté que pour la pomme qui est très difficile. Il n’y a pas de surproduction en Europe et les prix sont globalement similaires à ceux de l’année dernière ». Si les volumes sont moindres, les problèmes que peut connaitre habituellement la variété Comice sont absents cette année. A noter toutefois une diminution des calibres en lien avec des conditions climatiques de plus en plus chaudes et sèches. L’hémisphère sud démarre la semaine prochaine.

Afrique du Sud : le mauvais temps affecte la récolte et l'exportation de poires sud-africaines
Les conditions météorologiques ont eu une incidence sur les estimations des exportations de poires sud-africaines. En effet, l'impact de la grêle dans plusieurs régions productrices de poires se précise. Si l'on estimait initialement que les volumes de poires seraient en baisse de 6 % (pour un total d'un peu moins de 20 millions de cartons de 12,5 kg), un important producteur de fruits de qualité supérieure affirme que la baisse pourrait finalement être plus proche de 8 ou 9 %.

À ce stade précoce de la saison d'exportation, les expéditions vers l'Europe ont diminué de 40 %, celles vers le Royaume-Uni sont inférieures de 57 % par rapport au niveau de l'année dernière et celles vers le Moyen-Orient ont baissé de 14 %. En termes de volume, la plupart des poires ont été envoyées jusqu'à présent au Moyen-Orient et en Europe, la Russie venant en troisième position. À noter que les exportations vers la Russie et l'Extrême-Orient ont augmenté de 30 % et de 38 % respectivement.

Ce sera la première année où l'Afrique du Sud enverra des volumes importants de poires en Chine, qui est un nouveau marché. Les opportunités dans ce pays pour les poires rouges, comme la Forelle, sont très intéressantes. Si la récolte de ces dernières n'a pas encore commencé, elle devrait revenir à des volumes normaux d'environ 4 millions de cartons.

Les poires Williams Bon Chrétien sont en baisse de 31 % dans leur ensemble, mais on observe une baisse de 39 % à Ceres, l'une des régions touchées par la grêle.

Les dommages causés par les coups de soleil sont importants. Cependant, selon le directeur technique d'une entreprise de production, les producteurs qui ont installé des filets de protection rentabiliseront leur investissement, dans la mesure où cela réduit nettement l'incidence des coups de soleil.

Les poires Packham, en particulier, ont des rendements faibles, car elles sont noueuses et non lisses. À Ceres, environ 40 % d'entre elles sont envoyées pour être transformées en jus.

« Les dommages causés par le vent sont nombreux sur les Packham. Cela fait longtemps que je n'ai pas vu des rendements aussi faibles que ceux que l'on observe actuellement sur cette variété. Le vent a été nettement plus fort que les autres années. »

La baisse des rendements est aussi un facteur de la réduction des exportations de poires Packham. Les coûts d'emballage et d'expédition sont devenus trop élevés pour exporter des Packham de classe 2 vers des pays comme la Russie, par exemple. Selon les exportateurs, le marché pour une poire Packham normale de classe 1 s'est rétréci, alors que les prix de l'emballage augmentant de manière drastique chaque année. Emballer des poires est devenu une entreprise « follement coûteuse », affirme un exportateur.

Les centres de conditionnement ne sélectionnent désormais que des Packham de haute qualité, destinés à l'Extrême-Orient : Indonésie, Malaisie, Inde et, dans une certaine mesure, pour Hong Kong.

Les prix à l'exportation sont sous pression et la demande est faible. Sur le marché intérieur, le prix moyen de la poire est de 7,44 rands par kilogramme. Il devrait rester stable ce mois-ci.

Amérique du Nord : promotion accrue de la poire
Les poires sont entrées dans une période de promotion en Amérique du Nord. « Nous commençons à conclure la vente de certaines variétés et des produits biologiques, mais les poires d'Anjou vertes et rouges demeurent abondantes. Il est possible de faire des promotions dessus », explique une productrice-expéditrice de Washington. « Les poires d'été comme la Bartlett arrivent à terme et la Bosc aussi. »

Alors que les approvisionnements semblent comparables à ceux de l'année dernière à la même période, la récolte a commencé un peu plus tard cette saison dans le nord-ouest. « Cela n'a pas d'impact sur la vente au détail, puisque la récolte a eu lieu à l'automne. Nous avons de bons volumes pour assurer la promotion de ces deux variétés de poires d'hiver », dit-elle, en précisant que ses fruits proviennent des vallées des rivières Wenatchee et Entiat, dans l'État de Washington.

La qualité des poires d'Anjou est excellente, surtout en ce moment. « C'est le moment idéal pour planifier une promotion plus importante sur les poires, surtout avant que les fruits saisonniers « printemps/été » ne commencent à arriver et à occuper une place importante dans les étalages », dit-elle. « Les promotions en vrac sur les poires peuvent contribuer à encourager les consommateurs à acheter et à booster le volume, tout en jouissant d'une croissance en dollars pour cette catégorie et le rayon fruits et légumes dans son ensemble. »

Quant à la demande, elle est bonne. Cependant, les producteurs-expéditeurs veulent que le fruit reste sous les projecteurs. « Nous devons faire en sorte que les poires restent présentes dans l'esprit des consommateurs. Il y a de la marge pour que les gens, en particulier les jeunes, apprécient davantage les poires », dit-elle. « Il est important que nous rendions la dégustation des poires plus facile pour les acheteurs et que nous leur donnions une bonne expérience gustative. Ils doivent savoir que les poires qu'ils prennent seront prêtes à être consommées peu de temps après l'achat. »

Argentine : augmentation notable prévue de la production de poires d'Argentine
Les estimations faites par l'USDA pour la production de poires en Argentine, que SENASA a présentées cette année (jusqu'au 8 janvier pour la poire Williams et jusqu'au 2 janvier pour la Packham), prévoient une augmentation de 25 %, due à de bonnes conditions climatiques, qui, avec la baisse de l'offre des pays de l'hémisphère nord, laissent entrevoir une augmentation des exportations en 2023.

En chiffres, la production s'élèverait à 700 000 tonnes de poires selon l'organisation nord-américaine, en hausse notamment par rapport aux 560 000 tonnes que la récolte a totalisé en 2022, année où elle a baissé de 4 % sur un an. Les exportations, quant à elles, atteindraient 325 000 tonnes, ce qui représente une hausse significative par rapport aux 277 500 tonnes enregistrées par le CAFI en 2022, année où elles ont chuté de 9 % par rapport à l'année précédente.

Cependant, comme le souligne le rapport de l'USDA, « malgré ces augmentations prévues de la production et des exportations, les opérateurs argentins continuent de faire face à des conditions économiques internes difficiles qui affectent négativement leur compétitivité. L'inflation élevée et le contrôle gouvernemental sur les prix et les devises créent des distorsions du marché qui rendent difficile la planification commerciale à long terme. Le gouvernement a également rendu de plus en plus difficile l'importation des intrants nécessaires à l'industrie fruitière. »

« En raison de ces difficultés, les producteurs ont reporté les investissements nécessaires en matière d'équipement et de replantation de nouvelles variétés », note l'USDA, rappelant que « le coût de la plantation d'un hectare avec de nouvelles variétés, avec une protection contre la grêle et une irrigation à double usage (irrigation et prévention du gel) est d'environ 50 000 dollars », tandis que « le coût de production d'un kilogramme de pommes ou de poires a été estimé à 0,26 dollar/fruit par la Fruit Contracting Table. »

« De nombreux facteurs, dont la gestion active du taux de change du peso, l'augmentation des coûts des intrants pour la main-d'œuvre et l'énergie, et l'augmentation vertigineuse du prix des conteneurs frigorifiques en raison de la pénurie mondiale d'équipements, ont présenté des défis importants pour la rentabilité des producteurs ces dernières années. » De plus, le conflit Russie-Ukraine est venu s'ajouter à la liste cette année.

« En février 2022, lorsque la Russie a envahi l'Ukraine, les premières expéditions de fruits depuis l'Argentine étaient en route vers la Russie quand les compagnies maritimes ont commencé à annuler les escales dans les ports russes. Les exportateurs ont dû rediriger les conteneurs vers d'autres destinations et, dans certains cas, décharger dans les ports de l'UE des fruits qui ne convenaient pas au marché européen. Ils ont parfois dû utiliser les ports les plus proches, comme la Turquie, entraînant des coûts logistiques supplémentaires. L'offre excédentaire locale et les temps de transit plus longs ont affecté l'état des fruits, ce qui a eu un impact négatif sur les prix, si bien que les fruits qui auraient normalement été vendus sur le marché du frais ont été vendus pour la transformation à un prix plus élevé. Et ce, avec un rabais. »

« Cependant, au cours du second semestre 2022, plusieurs expéditions ont quitté le port de Campana pour Saint-Pétersbourg, en utilisant les installations qui chargent normalement les agrumes. Cette alternative a aidé l'Argentine à exporter 18 000 tonnes de poires sur le marché russe avec des temps de transit plus courts », révèle le rapport de l'USDA.

Cependant, les exportations de poires de Río Negro et Neuquén vers la Russie ont chuté de 37 % en 2022. Le Brésil s'est hissé la saison dernière au rang de première destination du fruit, avec la réception de 101 785 tonnes (+4 %).

La semaine prochaine : aperçu du marché mondial de l'ail !