La fermeture nationale du pays par les Economic Freedom Fighters (Combattants de la liberté économique) et certains syndicats, lundi, à l'approche de la Journée des droits de l'homme, qui sera un jour férié, a fait retenir son souffle au pays. Les manifestants demandent la démission du président Cyril Ramaphosa.
Le leader de l'EFF, Julius Malema, aurait qualifié cette journée d'« action de protestation la plus réussie de l'histoire de l'Afrique du Sud », mais selon les médias, l'ampleur de la manifestation a été limitée.
Le gouvernement n'a pas réussi à obtenir une interdiction de la manifestation nationale, mais la Haute Cour a précisé que la manifestation ne devait pas s'accompagner de violence ni de destruction de biens.
Dans tout le pays, on signale des routes bloquées par des manifestants qui détruisent des véhicules et placent des pneus enflammés sur la chaussée (alors que 24 300 pneus « stratégiquement placés pour des actes criminels » ont été confisqués par les autorités au cours du week-end).
Carte des manifestations qui se déroulent dans tout le pays
Dans les ports de Durban et du Cap, la police et les forces de défense nationale sont présentes, les effectifs sont au complet et les travaux se poursuivent.
Certains dépôts autour du port ont décidé de fermer, mais l'accès aux ports n'est pas entravé.
De nombreux vendeurs ambulants ont fermé leur commerce par crainte des pillages
De nombreuses écoles et entreprises ont fermé leurs portes aujourd'hui en prévision de la fermeture. Le marché municipal de Johannesburg était extrêmement calme ce matin, les acheteurs étant restés chez eux.
Selon certaines informations, des manifestants de l'EFF auraient intimidé des exploitants de bus et des chauffeurs de camion, et des pillages auraient eu lieu dans de petites villes.