La production de tomates continue d'être limitée sur les marchés européens, et plus encore s'il s'agit de tomates cerises. À Almeria, l'une des zones de production méditerranéennes les plus importantes à cette époque de l'année, la production de tomates cerises reste très faible en raison de la vague de froid qui a sévi en janvier et février après des mois trop chauds, même si la hausse des températures signifie que, dans les semaines à venir, les volumes commenceront à se rétablir et les prix à s'ajuster.
« En ce moment, il y a très peu d'offre de tomates cerises, en particulier de tomates cerises poires, dont la production représente un sixième de ce que nous récoltions à la mi-février. En tomate cerise rama, la pénurie est également notable, tandis qu'en tomate cerise ronde, elle l'est moins », commente David Caparrós, directeur de l'entreprise Balcón de Níjar d'Almeria, producteur et négociant de légumes biologiques spécialisé dans la tomate cerise tout au long de l'année.
Les prix se maintiennent donc à des niveaux très élevés, ce qui a entraîné une certaine contraction de la demande. « Les prix sont très élevés à la source en raison des pénuries et des coûts élevés et ils sont généralement multipliés par trois dans les rayons des supermarchés. Dans de nombreux cas, l'espace pour la tomate cerise a été réduit sur les étagères », souligne David Caparrós.
« En général, il n'y a guère eu de différence de prix en faveur du produit biologique, il est même arrivé que les prix du produit conventionnel soient plus élevés en raison de la faiblesse de l'offre et que le produit biologique soit vendu comme produit conventionnel », ajoute-t-il.
D'autres pays producteurs de tomates, tels que le Maroc et la Turquie, ont également connu des problèmes de production, tout comme l'Espagne. « Avec une telle hausse des prix, le Maroc et la Turquie ont même limité les exportations pour protéger leurs citoyens afin qu'ils puissent continuer à consommer à des prix abordables, ce qui a contribué à limiter l'offre en Europe. Cela montre qu'ils ne sont pas des sources fiables », souligne le gérant de Balcón de Níjar.
Après une période hivernale froide de la mi-janvier à la première semaine de mars, les températures sont reparties à la hausse. Les produits plus sensibles aux températures comme les courgettes, les aubergines et les concombres ont déjà vu leur production augmenter rapidement et les prix s'effondrer. Il faudra cependant attendre encore quelques semaines pour que les volumes de tomates et de poivrons repartent à la hausse.
« Si le beau temps se maintient, dans deux semaines environ, la production commencera à augmenter et, à partir de ce moment-là, elle augmentera considérablement. Nous espérons pouvoir doubler l'offre de tomates cerises par rapport à aujourd'hui, à l'approche de Pâques », prévoit David Caparrós.
D'autre part, les premières tomates cerises néerlandaises devraient également arriver sur les marchés dans quelques semaines. « Ce serait une bonne chose pour nous de couvrir l'important déficit de l'offre, de réguler les prix et d'augmenter la demande lorsque nous atteindrons nos pics de production », affirme le directeur de Balcón de Níjar.
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