La saison des cerises en Estrémadure sera quelque peu retardée cette année, car le froid de janvier et février a retardé la floraison. « Bien que tout puisse encore varier, on s'attend à ce que les premiers fruits arrivent avec une semaine à 10 jours de retard par rapport à l'année dernière. Dans tous les cas, nous aurons des cerises fin avril/début mai qui augmenteront jusqu'à ce que nous ayons des volumes significatifs vers le 10-15 mai », indique Alberto Serrano de la Calle, du Grupo Alba.
« Le temps est parfait pour une bonne floraison, une bonne pollinisation et une bonne nouaison, mais nous devons nous rappeler que les fruits de plein champ sont soumis aux conditions météorologiques et que, s'il pleut en mai, toute la saison pourrait être gâchée en deux semaines. Nous aimons être réalistes mais aussi optimistes et, bien que tout soit en suspens, il semble que la récolte pourrait être bonne. »
Les exploitations où sont cultivées les cerises et les picotas que le Grupo Alba vend dans les supermarchés et les marchés traditionnels de toute l'Europe sont situées au nord de Cáceres, dans la célèbre Valle del Jerte, mais aussi dans les vallées voisines telles que La Vera, Ambroz et Las Hurdes.
« Nous complétons nos ventes avec des cerises produites en Aragon par Fruit Luxury, dirigé par Javier de Pablo, avec qui nous avons établi une collaboration très intéressante qui nous enthousiasme. Au total, nous vendons entre 4 000 et 5 000 tonnes de fruits chaque saison, dont 80 à 85 % de cerises et 15 à 20 % de picota. »
« Nous sommes convaincus que, comme toujours, la demande de cerises sera très forte »
Les chiffres de la production et du commerce confirment que pour les consommateurs espagnols, les cerises restent un produit saisonnier. Selon les données de 2021, les plus récentes communiquées par Faostat, la production espagnole s'est élevée à 125 810 tonnes de cerises, dont près de 40 700 ont été exportées - 32,3 % du total - tandis que les importations ont à peine dépassé les 2 200 tonnes. En d'autres termes, elles n'ont même pas représenté 1,8 % des cerises qui ont été récoltées dans le pays.
« Dans les pays producteurs de cerises excédentaires, comme l'Espagne, la tradition de consommation se limite aux fruits d'été », souligne Alberto. « Dans les pays à faible production, on est plus habitué à consommer en général, à avoir des produits de n'importe quelle origine et à n'importe quel moment de l'année. C'est pourquoi, par exemple, il est plus facile d'avoir une consommation importante de cerises hors saison au Royaume-Uni qu'en Espagne. »
« En effet, les importations espagnoles de cerises sont limitées à une période très précise, comme Noël, et bien qu'il semble y en avoir de plus en plus, la consommation reste relativement limitée. » Et c'est justement le fait que la saison se déroule dans une période très spécifique qui permet une bonne campagne commerciale malgré l'incertitude générale concernant la consommation.
« La situation macroéconomique s'est inévitablement répercutée sur la micro-économie de chaque famille, mais la cerise est très demandée, c'est un fruit qui ne doit pas être épluché, qui se consomme facilement et qui est très attractif. Il est vrai que l'année dernière, notre secteur n'avait pas encore été touché par la tempête de cette grande incertitude et de l'augmentation des coûts et nous ne savons pas dans quelle mesure il pourrait y avoir une baisse de la consommation. »
« Nous devrons réduire considérablement nos coûts pour éviter qu'ils ne soient répercutés sur le consommateur et pour que les prix des fruits restent à ce que le consommateur général considère comme des valeurs « normales. » Toutefois, nous sommes convaincus que, comme toujours, la demande de cerises sera très forte. »
Pour plus d'informations :
Grupo Alba
Ctra. Circunvalación Ronda Sur, Km 5
10600 Plasencia (Cáceres) Espagne
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