Cette année le marché du kiwi est difficile, comme l’explique Pascale Begoulle, directrice commerciale chez Sikig. « Les sorties sont inférieures aux années précédentes. Le marché est lent depuis le début de campagne, comme pour beaucoup d’autres produits ». Une situation liée au contexte économique. « Le consommateur est prudent, il achète moins ». Des ventes plus lentes mais qui permettront à la campagne de durer plus longtemps. « La campagne du kiwi français va sûrement durer jusqu’à la fin mai, ce qui nous permettra de faire le pont assez naturellement avec la Nouvelle-Zélande ». Côté production, si les volumes sont constants, les calibres eux, ont souffert du climat. « Avec la sécheresse de l’été dernier, nous avons beaucoup de petits fruits donc nous avons mis l’accent dessus dès le début de la commercialisation. »
Le kiwi vert valorisé : si la consommation a baissé, inflation oblige, le kiwi vert tricolore peut compter sur des mises en avant régulières. « Il y a un schéma en place avec la distribution car l’essentiel de la production française est vendu sur le territoire. Donc il y a des opérations toutes les semaines pour dynamiser les ventes. » Et pour séduire le consommateur quoi de mieux que de miser sur ses qualités nutritionnelles.
Le kiwi jaune progresse
« Plus sucré et savoureux » que son homologue vert, le kiwi jaune gagne en popularité chaque année auprès des consommateurs. « Le Sungold fait un carton ! », explique Pascale. Une diversification sur le kiwi jaune opérée il y a une dizaine d’années pour Sikig, grâce à son partenaire néo-zélandais Zespri. « Nous sommes producteurs de Sungold pour la France et nous livrons à Zespri des volumes importants. Des volumes qui ne cessent d’ailleurs d’augmenter ». Une diversification bienvenue car selon Pascale, le kiwi jaune est salvateur pour le kiwi vert. « La production française de kiwi vert est plutôt en déclin donc le kiwi jaune, grâce à son positionnement prix plus élevé, est un pari intéressant pour le producteur ».
Une « année de rupture » pour la filière kiwi
« Ces coûts de production qui ont augmenté de manière très significative marquent un tournant dans la filière », car le kiwi ne fait pas exception « alors que les prix de vente et les rendements, eux, n’augmentent pas. On ressent très fortement cette baisse du pouvoir d’achat. » Si la campagne n’est pas aussi bonne que celles des dernières années, elle reste « correcte ». « Quoi qu’il arrive, nos marges vont baisser, c’est certain ! »
« C’est une année de rupture », conclut Pascale. « Nous attendons la fin de la campagne pour faire les bilans et voir comment nous allons pouvoir nous situer ».
Pour plus d'informations : SIKIG
Pascale Begoulle
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