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Louise Le Goallec, Arterris : Un objectif de 400 Tonnes pour les années à venir

« Nous sommes à la recherche de nouveaux producteurs pour intensifier nos volumes d’asperges vertes »

Le pôle légumes frais de la coopérative Arterris s’étend sur deux régions : Occitanie et PACA qui représentent environ 50 000 T de production (carottes, navets, radis noirs, asperges pomme de terre, concombres, aubergines, poivrons etc). Pour son développement commercial, Arterris s’appuie sur 3 structures : Kultive, Jmo Prim et Massaferro.

L’asperge est une production historique de la structure. Une production qui rayonne dans la Haute-Garonne, l’Aude, l’Hérault et le Lot-et-Garonne : « Toutes ces productions font partie d’une Organisation de Producteurs et sont commercialisées par le metteur en marché Kultive. Bien que le pôle légumes frais représente aujourd’hui une activité mineure du groupe, c’est une filière en plein développement, vectrice de valeur et relativement dynamique », précise Louise Le Goallec, Responsable production et développement Légumes frais chez Arterris.

L’asperge : culture historique d’Arterris
Si la coopérative se développe sur des filières comme celle de la pomme de terre avec la récente acquisition de Massaferro, ses producteurs cultivent de l’asperge depuis 1980. « Certes, les surfaces cultivées sont plus faibles que dans les Landes, mais elles n’en sont pas moins une production de référence dans la région, puisqu’on les produits depuis plus de 40 ans. Nous n’avons pas de producteurs spécialisés dans l’asparagiculture. Sur toutes les exploitations, l’asperge représente davantage un atelier de diversification aux côtés de grandes cultures et/ou de vignes avec une surface moyenne de 5 ha ».

Une production désormais essentiellement orientée sur l’asperge verte
Aujourd’hui l’OP représente une surface de 73 ha (65 ha en production) dont 70 % cultivées en vertes avec une bonne dynamique de plantation depuis 2 ans. Au total, la coopérative s’attend à récolter 215 tonnes d’asperges cette année, provenant des surfaces de l’OP et d’autres producteurs indépendants. Elle met par ailleurs à disposition de ses producteurs une station de conditionnement à Bram. « A la base, nous faisions essentiellement de l’asperge blanche car la consommation était majoritairement centrée sur de la blanche. Mais il y a 3 ans, nous avons fait le choix de nous orienter vers l’asperge verte ».

Des terroirs davantage adapté à la culture de l’asperge verte
Une orientation qui fait sens aussi bien au niveau de la production que du marché : « Nous sommes sur des sols argilo-calcaire, induisant des terres froides qui mettent un certain temps à se réchauffer. Face aux conditions climatiques, nous sommes souvent amenés à butter tard, ce qui parfois nous fait louper Pâques, période de l’année où la consommation de l’asperge est la plus élevée. Bien que la production d’asperges vertes soit plus technique que celle de la blanche, elle nécessite moins de terre au buttage. On ne butte par ailleurs pas systématiquement tous les ans. Pour ces raisons, on réserve souvent la production de blanches à des terres plus légères, plus limoneuses. Par ailleurs, si la verte est plus adaptée à nos sols, elle est aussi plus rémunératrice. Et depuis quelques années, la consommation d’asperges vertes augmente en France, notamment auprès des jeunes générations qui apprécient particulièrement le gain de temps qu’elle permet puisqu’il n’est pas nécessaire de l’éplucher ».

Une gestion des précocités et des techniques de production pour un meilleur étalement de la campagne
Pour étendre le plus possible la campagne, les producteurs d’Arterris utilisent différents systèmes de production en fonction des bassins et des conditions pédo-climatiques : « Nous essayons de jouer avec les différentes précocités de nos bassins afin d’étaler la campagne au maximum et de maîtriser les pics de production. Pour accentuer ou retarder ce phénomène de précocité, nous utilisons différentes techniques comme la production sous serres photovoltaïques, le paillage classique, les mini-tunnels avec arceaux ou encore la culture sans paillage. Ainsi, nous sommes en mesure de proposer de l’asperge du 15 mars à fin juin. Mais bien entendu, malgré tous nos efforts, la dynamique de production sera dépendante de la météo ».

Une campagne 2023 actuellement au ralenti
En ce qui concerne cette campagne 2023, si les débuts furent prometteurs, les températures froides de ces derniers jours ont tendance à freiner la production : « Nous avons eu un bon début de campagne malgré une mise en réserve compliquée liée aux fortes chaleurs de l’année passée. Mais l’irrigation et les températures froides hivernales nous ont tout de même permis de préparer la culture dans de bonnes conditions. Malheureusement, la production se fait en dents de scie du fait d’une météo instable. Nous n’avons donc pas encore eu réellement de pic de production et nous ne sommes pas sûrs d’en avoir. Cette campagne est assez différente de celle de l’an passé qui avait été relativement exceptionnelle en termes de production. La campagne 2023 semble pour l’instant s’apparenter à une campagne classique ».

Une forte concurrence espagnole
Si le marché de l’asperge verte peut sembler plus fluide que celui de la blanche lors des fameux pics de production qui peuvent être redoutés en fonction des périodes et du niveau de consommation, il n’en n’est pas moins concurrencé : « Certes, la production d’asperges vertes en France est plus faible que la blanche, face à une consommation de vertes qui augmente. Ce qui nous a amené à pouvoir écouler correctement notre marchandise lors la campagne précédente. Mais si le marché n’est pas saturé par l’offre nationale, il y a tout de même une forte pression de la part de la concurrence étrangère, notamment de l’Espagne. Actuellement, on retrouve cette origine en quantités importante dans les rayons. Voilà pourquoi à travers l’AOP Asperges de France, nous essayons de promouvoir la consommation d’asperges françaises ».

Arterris a une stratégie de développement de la production d’asperges avec un objectif de 400 T dans les années à venir. « Les producteurs faisant partie de l’OP ont l’avantage de pouvoir avoir accès à des outils communs comme la station de conditionnement. Une mise en commun des moyens de production intéressante, couplée à la possibilité d’être accompagné sur des investissements spécifiques à la culture d’asperges ».

Pour plus d’informations :
Louise Le Goallec
Arterris
LLEGOALLEC@arterris.fr