Pink Lady a mené hier sa campagne Bee Pink à Séville pour souligner le rôle des abeilles dans la pollinisation, au moment même où, dans les champs de Lleida et de Gérone, les arbres qui produiront la prochaine récolte de pommes Pink Lady sont en fleur.
« Le rôle des abeilles est extrêmement important pour les producteurs : c'est ce qui nous permet d'avoir des fruits », a expliqué Joan Serentil, en montrant l'image d'un champ d'une région fruitière de Chine où la disparition des abeilles oblige les ouvriers à polliniser les fleurs de chaque verger à la main, une à une, en haut des arbres. « En fait, 85 % de notre alimentation dépend des abeilles et, très conscients de cela, nous avons créé il y a environ 6 ans, au sein de l'association Pink Lady, le programme Bee Pink destiné à tous nos producteurs afin de les sensibiliser à la nécessité de protéger et de prendre soin des abeilles. »
Les variétés Cripps Pink, Rosy Glow et la dernière née de la marque Pink Lady, Sekzie, sont les premières pommes à fleurir. Cette période est donc d'autant plus importante pour les 70 producteurs de Pink Lady qui travaillent à Lérida - où il y a environ 150 hectares - et à Gérone - qui, avec 200 hectares supplémentaires, complète les 350 hectares cultivés dans le pays - et qui les produisent en utilisant uniquement des méthodes de culture respectueuses de l'environnement.
« C'est pourquoi il doit y avoir une synergie totale entre l'agriculteur et l'apiculteur pour qu'à ce moment-là, tous les traitements sur leurs parcelles soient interrompus. Cette année en particulier, la floraison a été extraordinaire. Nous sortons de trois récoltes un peu faibles à cause des gelées et des conditions climatiques défavorables, mais nous nous attendons à des volumes plus importants la saison prochaine avec une fertilisation maximale grâce à l'utilisation des abeilles. »
« La survie des abeilles est cruciale »
Or, cet insecte si nécessaire à l'agriculture connaît un déclin inquiétant. Comme le souligne la Commission Européenne elle-même, « l'Europe et le monde sont confrontés à une grave perte de pollinisateurs sauvages. La population d'environ une espèce d'abeilles, de papillons et de syrphes sur trois est en déclin. » De plus, « une espèce d'abeilles et de papillons sur dix et une espèce de syrphes sur trois sont menacées d'extinction. » Pourtant, « la pollinisation animale contribue à hauteur d'au moins 5 milliards d'euros par an à la production agricole de l'UE » et donc à la sécurité alimentaire.
« Nous avons détecté plusieurs causes au déclin de la population de tous les pollinisateurs, y compris les abeilles », a déclaré Pablo Osborne, ingénieur agronome et membre de l'Association Andalouse de Permaculture, une organisation à but non lucratif qui sauve gratuitement des ruches d'abeilles sauvages. « Le principal facteur est l'utilisation d'insecticides, de pesticides et d'herbicides », mais ce n'est pas le seul. « Un autre inconvénient est l'utilisation de semences traitées avec des produits phytosanitaires, qui contiennent des polluants systémiques qui intoxiquent progressivement les abeilles ; la culture de plantes transgéniques, comme le maïs, qui contient des toxines incluses dans sa propre chaîne génétique ; la 5G, ou le changement climatique. »
Pablo a profité de la réunion pour demander aux administrations publiques d'accroître l'intérêt et l'aide à la conservation de ces insectes dont la survie « est décisive car, sans eux, nous manquerons de nourriture. »
« Il y a eu un moment où l'électricité a été placée au-dessus de l'échelle logique »
La pollinisation est un facteur crucial, au même titre que l'eau, pour la culture des pommes à Lleida, une région qui a été fortement touchée par la fermeture de l'un des principaux canaux d'irrigation du pays, le canal d'Urgell.
« Nos bassins fluviaux sont parmi les plus régulés d'Espagne, les rivières qui descendent des Pyrénées vers la plaine de Lleida étant parmi les plus abondantes, mais tous les barrages sont équipés de turbines pour produire de l'électricité », rappelle Joan. « Étant donné l'augmentation du prix de l'électricité due à la guerre en Ukraine, les compagnies d'électricité ont produit plus d'énergie qu'elles n'auraient dû, ce qui a eu pour effet de vider les réservoirs, en attendant les pluies qui ne sont pas arrivées.
« Heureusement, Pink Lady n'est pas en danger, car les plantations sont situées dans une zone où les canaux ont sécurisé l'eau pour répondre à la campagne d'irrigation, mais près de 10 000 hectares d'arbres fruitiers sont concernés. Cette eau devrait être destinée en premier lieu à la consommation humaine, puis au bétail et en troisième lieu à l'agriculture ; mais, malheureusement, il y a eu un moment où les compagnies d'électricité ont été placées au-dessus de cette échelle logique. »
Paour plus d'informations :
Pink Lady
www.manzana-pinklady.com