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Pastèque : les exportateurs marocains attendent avec impatience l'été en Europe

Y aura-t-il une augmentation des volumes de pastèques marocaines cette saison ? Une diminution ? L'incertitude plane, les déclarations se contredisent, et la question semble devenir gênante dans un contexte marqué par la mise en place de restrictions de production par les autorités marocaines dans certaines régions du pays en raison du stress hydrique, le secteur de la pastèque étant pointé du doigt.

Mehdi Benchekroun, PDG de DMB & Co, a déclaré : « L'incertitude plane toujours sur les volumes. Cependant, à mon échelle, il me semble que la pénurie est absente à l'heure actuelle. Je n'ai pas vu de différence sur les marchés marocains par rapport à l'année dernière, sachant que seule la production de Zagora est aujourd'hui sur le marché. Les prix ne correspondent pas non plus à ceux constatés en cas de pénurie. Je suis toujours en mesure d'exporter 1 à 2 camions par jour, soit le même rythme que l'année dernière. »

Selon l'exportateur, le marché de la pastèque reste lent en raison des températures froides en Europe. « La difficulté n'est actuellement pas au niveau de l’offre. Les commandes des marchés européens ne sont pas importantes pour le moment, car les températures sont encore basses. Or, la consommation de pastèques est particulièrement liée à l'été, au beau temps et aux températures élevées. Les acheteurs ne veulent pas réfrigérer les stocks dans l'attente, ce qui est normal. Les volumes exportés sont donc faibles en ce moment, ou à des prix trop bas qui n'encouragent pas les exportateurs. »

Mehdi poursuit : « On s'attend cependant à ce que la demande européenne reprenne dès que les températures augmenteront. À ce moment-là, tout dépendra de la récolte des autres régions marocaines, comme le Souss Massa, le Loukous et le Gharb. Si la récolte est limitée en quantité et que la pastèque de Zagora reste dominante sur le marché, ce qui est peu probable, on pourra alors parler de déficit de l'offre. »

Au niveau des prix, les fluctuations sont quotidiennes mais sans grande incidence, ajoute Mehdi. « Il y a 2 semaines, la pastèque exportable de Zagora était vendue au marché de gros à 8-9 MAD, 6 MAD il y a une semaine, 5 MAD le lundi 1er mai, et 6-7 MAD hier. La fluctuation est naturelle dans cette atmosphère de flottement et de début de saison, mais le marché finira par se réguler lorsque la demande se précisera. »

La pastèque marocaine est très attendue par les clients européens, ajoute Mehdi, suite à l'entrée sur le marché de la pastèque mauritanienne et sénégalaise. « Plusieurs erreurs de jugement ont été commises par les producteurs mauritaniens, ainsi que par les investisseurs marocains qui ont produit en Mauritanie cette année. La plus évidente est d'avoir commencé la campagne dès le mois de janvier, alors que personne ne mange de pastèque par temps froid. Les clients européens n'ont pas apprécié la qualité. De plus, même lorsque la qualité est bonne, l'expérience de consommation se révèle bien fade dans un climat hivernal froid. En outre, les exportateurs ont été confrontés pour la première fois à la férocité des expéditeurs européens. Tout cela est dû à un manque d'expérience, sachant qu'il s'agit des débuts de l'industrie de la pastèque dans ce pays. »

Au sujet de la férocité, l'exportateur indique que les conditions de paiement ne sont pas toujours favorables aux exportateurs. Il relate sa propre expérience : « Lorsque j'exporte de la pastèque à prix libre, que l'expéditeur exige une commission en plus de sa marge, selon des chiffres que je ne peux pas vérifier, qu'il m'envoie systématiquement des réclamations fictives sur la qualité que je ne peux vérifier, tout en sachant que ma cargaison est bonne, il est préférable de ne pas exporter. Bref, certains acheteurs se livrent à des paris sur le marché : lorsqu'ils gagnent, ils tiennent à tout garder, mais lorsqu'ils perdent, ils veulent imputer la perte aux exportateurs marocains. C'est une drôle de façon de faire des affaires. »

« Nous plaidons pour plus d'équité, de professionnalisme, de contrats clairs, de paiement des dégâts par l'assurance et de traçabilité. Un jour, j'ai reçu une réclamation d'un expéditeur au sujet d'un stock pourri, alors que c'est lui qui avait rompu la chaîne du froid. Cette époque doit être révolue », déclare l'exportateur.

En ce qui concerne la demande, la pastèque marocaine reste « la plus prisée en Europe », selon Mehdi. « Les consommateurs européens sont friands de la pastèque marocaine de type grand format avec pépins, au même titre que la pastèque espagnole de type petit format sans pépins. Ces deux types sont inégalables sur le marché. Je m'attends à une forte demande sur les marchés internationaux de Rungis, Perpignan, Rotterdam, Breda, Stuttgart et Munich. Le marché britannique présente également un grand potentiel. Quant à la Russie, elle est bien approvisionnée par l'Iran et la Turquie. De toute façon, c'est un marché difficile d'accès à l'heure actuelle. La demande du Moyen-Orient n'est pas claire pour l’instant ; nous verrons comment cela évolue. »

Enfin, en ce qui concerne la durée de la campagne, Mehdi s'attend à une longue saison : « L'été marocain s'annonce chaud. La saison pourrait durer jusqu'à la fin du mois d'août, comme l'année dernière. Une saison longue, avec de bonnes et longues journées d'ensoleillement, est la garantie d'une pastèque de très bonne qualité. Les premières récoltes présentent déjà de bons calibres, avec 10 kg en moyenne. Les prochaines récoltes seront encore plus grosses, avec une forme ovale prononcée, une texture sablonneuse et un goût doux et rafraîchissant. »

Pour plus d'informations :
M. Mehdi Benchekroun
DMB & CO
Tél. : +212661214337
mehdi.benchekroun@dmb-co.com

Date de publication: