Différentes associations agricoles ont déjà anticipé une baisse notable de la superficie consacrée à la pastèque dans le sud de l'Espagne. En avril dernier, Asaja Almería a même évoqué la réduction de la superficie que les agriculteurs auraient cessé de cultiver cette année dans la province à 2 500 hectares.
« À Séville et à Cordoue, où nous avons des accords avec les producteurs de pastèques et de melons, il y aura également une réduction », souligne Raúl Arroyo, de SAT Agrollanos. « D'après les visites que nous avons effectuées dans la région, de nombreux producteurs qui irriguent avec de l'eau de surface ont dû réduire leur surface de plantation ou n'ont pas pu semer du tout. Ceux qui ont des puits ont semé en sachant qu'ils s'en sortiraient plus ou moins bien s'il pleuvait au printemps. »
Mais les pluies ne sont pas encore arrivées, bien qu'il y ait toujours l'espoir qu'il y ait un épisode dans les prochaines semaines pour alléger la situation. L'Agence Météorologique espagnole, pour sa part, a déjà publié le résumé climatologique de l'Andalousie pour le récent mois d'avril, où, malheureusement, des chiffres historiques ont été battus en brèche. Le mois d'avril a été non seulement le plus sec, mais aussi le plus chaud depuis que l'Aemet tient des registres, avec seulement 4 % de précipitations en plus par rapport à la moyenne - c'est-à-dire une diminution extraordinaire de 96 % - et 3,09 degrés Celsius en plus.
« Heureusement, à Ciudad Real, nous avons pu maintenir le même calendrier d'ensemencement que les autres années, car nos agriculteurs d'Agrollanos disposent de puits souterrains. En fait, nous prévoyons que nous aurons toute la production que nous avons contractée. »
« Pour l'Espagne, nous continuons à cultiver les variétés les plus traditionnelles. Chaque année, on me demande de nouvelles variétés, comme la pastèque jaune, mais en général, ce que les gens demandent, ce sont des pastèques noires et blanches, sans pépins et de grande taille. Pour l'exportation, nous travaillons également avec des formats de 1,5 à 3 kilos, qui sont les pastèques les plus demandées actuellement sur le marché européen. »
« En ce qui concerne les prix de cette année, les contrats ont été plus élevés que ceux de la saison dernière », mais il fallait qu'il en soit ainsi, rappelle Raúl. « En 2022, nous n'avons pas pu tenir compte de l'augmentation des coûts dans les contrats signés et cette année, nous avons enfin pu le faire. »
Contrairement à d'autres régions, à La Mancha, la superficie consacrée à la pastèque devrait augmenter de 10 % cette année pour atteindre 3 300 hectares, tandis que le melon diminuera de 5 % pour un total d'environ 5 500 hectares, selon les données partagées par le secteur.
« L'année dernière, la saison a été bonne, ce qui a encouragé les agriculteurs à planter davantage de pastèques que de melons. Bien sûr, le melon est très demandé au niveau national, mais pour l'exportation, le melon Piel de Sapo a un marché très limité. Cependant, si nous avons à nouveau une bonne saison en termes de prix, cela dépendra uniquement de la chaleur car, s'il fait froid, il risque de rester beaucoup de pastèques. »
Pour plus d'informations :
SAT Agrollanos
C/ Luís Mingo s/n
13220 Los Llanos del C., Ciudad Real (Espagne)
Tél. : +34 926 644 188
[email protected]
www.satagrollanos.com