Le démarrage plus tardif que prévu de la prochaine saison des pommes en Belgique provoque des tensions sur le marché. « Ces dernières semaines, nous sentons qu'une pénurie se profile à l'horizon. On est toujours dans un vrai « temps des pommes », ce qui signifie que la consommation reste élevée et que les pays du sud, comme l'Espagne et l'Italie, continuent de demander des quantités de pommes. Mais les stocks commencent à s'épuiser », déclare Tony Derwael de Bel'Export.
« Comme la nouvelle récolte n'arrivera qu'en septembre, les acheteurs pensent qu'il n'y aura bientôt plus grand-chose à acheter en août », poursuit le négociant. « Par conséquent, nombreux sont ceux qui achètent maintenant. Vers la fin de l'été, les pommes pourraient devenir très chères. Mais après la saison que nous venons de connaître, ce n'est pas si grave. »
En effet, comme nous le savons, l'année a été extrêmement difficile pour la culture des pommes. « Les prix ont été ridiculement bas et, depuis quelques semaines, on constate une augmentation, mais pour l'instant, il s'agit plutôt d'une goutte d'eau dans l'océan. Nous constatons que les variétés clubs, en particulier, sont en difficulté. En raison de l'inflation. La préférence va aux variétés conventionnelles comme Jonagold ici et la Golden en Italie. Comme l'année dernière s'est mal terminée pour les variétés club, là tout le monde essaie d'écouler ses volumes restants le plus rapidement possible, mais les options traditionnelles restent, à ma grande satisfaction, numéro un dans la plupart des pays. »
En ce qui concerne la saison prochaine, Derwael se montre prudemment optimiste. « L'année dernière, nous étions en fait trop nerveux. En raison des coûts élevés, tout le monde semblait vouloir se débarrasser du produit dès que possible. Par conséquent, il y a eu un gros gaspillage, alors que la récolte était plus que suffisante. Cette année, nous devons nous garder de tout excès d'optimisme. Les signaux sont bons, il y a peu de dégâts dus au gel et la qualité semble bonne, ce qui est finalement le plus important. Je reste optimiste, mais également réaliste. Tout dépendra de notre offre. »
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