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L'UTE del Segre, à Lleida, est en situation d'urgence depuis 11 mois consécutifs

Accès à l'eau : « Il est nécessaire de prioriser les cultures fruitières pérennes »

La Catalogne est sans aucun doute, avec Lleida en tête, la plus grande région productrice de pommes d'Espagne, où 43,5 % des pommes produites au niveau national ont été récoltées en 2022 (un pourcentage qui passerait à 51,8 % si les pommes destinées à la production de cidre n'étaient pas prises en compte dans le total), de sorte que la fermeture du canal d'Urgell aura un fort impact sur le secteur. Les chiffres sont déjà affaiblis par l'impact en 2022 du passage de la tempête Ciril en avril et par les températures élevées de l'été. En effet, selon des chiffres récents communiqués par le Ministère de l'Agriculture, les prévisions pour la saison 2022/23 de la pomme de table indiquent une réduction de 18,7 % par rapport à la saison précédente, entraînée par la baisse de 27 % de la production en Catalogne.

Rappelons que la surface irriguée dépendant des canaux d'Urgell est de 75 000 hectares, dont 51 500 dépendent du canal d'Urgell et 23 500 du Canal Auxiliaire. Ce n'est pas rien pour un canal important dont la fermeture affecterait, selon les chiffres de l'Afrucat, un volume de production de 173 000 tonnes de pommes (58 % de la production catalane), auxquelles il faut ajouter 74 000 tonnes de poires (52 % de la production régionale) et 35 000 tonnes de pêches et nectarines. Avec des pertes directes dans le secteur de 164 millions d'euros, ce qui équivaudrait à la perte de 350 millions d'euros de chiffre d'affaires et à un impact économique sectoriel total de 600 millions d'euros.

Dans le dernier rapport de l'Observatoire National de la Sécheresse, MITECO a mis en garde contre la situation délicate de l'UTE du Segre, qui alimente le canal de l'Urgell, et qui a continué à se trouver en situation d'urgence pour le onzième mois consécutif, prévoyant qu'une campagne avec d'importantes restrictions de l'irrigation était attendue et, comme cela s'est produit, la fermeture anticipée des canaux de l'Urgell et de la Segarra-Garrigues. « Il a été recommandé de cultiver du tournesol, du millet ou du soja, et des céréales d'hiver au lieu du maïs, car ils sont moins exigeants en eau, et il n'a pas été exclu que la culture de secondes récoltes soit interdite », indique le document.

« Nous sommes dans une période d'urgence et d'exception en raison de la sécheresse. Nous devons maintenant voir comment nous allons gérer cette ressource rare », a fait remarquer Joan Serentill, directeur de Fruilar et président du comité des poires et des pommes de la FEPEX, en rappelant la nécessité de donner la priorité à son utilisation pour les cultures fruitières pérennes dans les zones touchées.

« Il est très difficile de dire à un agriculteur qu'il va perdre sa récolte parce que nous devons conserver cette eau pour les cultures pérennes et préserver la vie des arbres, mais nous devons garder à l'esprit que mettre en péril les cultures pérennes affectera non seulement la récolte de cette année, mais aussi celle des années à venir. » 

De plus, il existe un facteur économique important : « Une étude a calculé que l'indemnisation pour toutes les céréales qui seront perdues en raison de la fermeture du canal d'Urgell sera d'environ 60 millions d'euros, tandis que l'indemnisation pour les arbres fruitiers sera d'environ 164 millions d'euros », soit près de 5,5 fois plus ; « et ce, à condition que les arbres ne soient pas perdus, car dans ce cas, les pertes avoisineraient les 800 millions d'euros. » 

« Mais le plus inquiétant serait la transformation sociale de notre agriculture si les arbres mouraient à cause du manque d'eau. Il y a des producteurs de plus de 50 ans dont je ne sais pas s'ils vont oser un autre cycle de culture fruitière, et il y a des jeunes dont je ne sais pas si nous allons pouvoir les enthousiasmer avec une agriculture qui, année après année, connaît des gelées et des accidents météorologiques, avec un climat qui change, et qui ne vont pas avoir un revenu garanti chaque année. »

Pour plus d'informations :
Fruilar SAT 
C/Ingeniero Pau Agustí, 302
25191 Lleida (Espagne)
Tél. : +34 973 200 250
www.fruilar.com 

Date de publication: