Les retards da
ns la production de la plupart des fruits d'été signifient aussi que les fruits exotiques en profitent pour le moment. « D'importants volumes de pêches et de nectarines espagnoles doivent encore arriver et les fraises restent également assez chères. Par conséquent, la demande de fruits de la passion notamment, est bien meilleure que les années précédentes », explique Ive Lambert de Starfruit.
« Les prix sont donc assez élevés pour l'époque de l'année », poursuit le négociant. « Il fallait aussi que les choses changent à un moment donné, car les prix ont été mauvais pendant plus d'un an. En conséquence, certaines superficies ont disparu en Colombie. La production est donc un peu décevante, ce qui, combiné à une bonne demande, conduit à des prix nettement plus élevés. »
La saison des mangues ivoiriennes est plus courte
En outre, pour l'importateur belge, la saison des mangues d'Afrique de l'Ouest bat son plein. « Il y a deux semaines, nous avons reçu les dernières mangues péruviennes et ces semaines-ci, nous recevons les mangues de Côte d'Ivoire, dont la qualité a l'air d'être bonne. Toutefois, la saison semble être un peu plus courte dans l'ensemble en raison des volumes limités. Pour l'instant, nous recevons toujours autant de produits que les années précédentes, mais la situation générale est un peu plus tendue. Il ne reste plus qu'à espérer qu'il ne pleuve pas, car ce serait alors complètement désastreux. »
« Reste donc à voir comment se déroulera la jonction avec l'origine Sénégal », explique Lambert. « Nous espérons pouvoir passer au Sénégal directement après la Côte d'Ivoire, mais sinon nous devrons prendre une ou deux semaines de Mali entre les deux. Cependant, le Sénégal semble un peu plus précoce et la récolte est bien meilleure que l'année dernière, donc je pense que nous serons en mesure de faire la jonction. »
Malgré les volumes de fruits d'été restreints décrits précédemment, les prix sont sous pression cette semaine. « En général, les prix des mangues sont un peu plus élevés que l'année dernière, mais cette semaine, il y a eu une certaine pression. La demande s'est soudain légèrement modérée et il y a encore pas mal de volumes qui arrivent. Du point de vue de la qualité, c'est de nouveau correct pour les mangues. Il y a parfois des mangues plus vertes sur le marché, mais ça reste les meilleures mangues de l'année. »
Un commerce à la traîne
En ce qui concerne les melons, Starfruit se trouve actuellement dans la période de transition entre la saison outre-mer et l'offre espagnole. « Le marché est encore assez bon, mais il s'est un peu calmé. Les derniers melons d'Amérique centrale sont arrivés cette semaine et l'Espagne a commencé. En fait, elle a même recommencé trop tôt à commercialiser. Par conséquent, il y a encore beaucoup de fruits qui ne sont pas savoureux. Le brix du Galia d'Espagne est beaucoup trop bas, ce qui donne des situations presque semblables à celles des concombres. Il faut attendre les meilleurs volumes depuis l'Espagne. »
« Dans l'ensemble, le commerce fait face à de nombreuses difficultés. Il n'y a pratiquement pas de produits pour lesquels on peut dire qu'il y a une abondance. Bien sûr, cela est principalement dû à l'aspect climatique. Chez nous, il fait trop froid et humide et dans les pays du sud, il fait extrêmement chaud et sec. C'est ainsi que les volumes récoltés et commercialisés sont limités. »
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Ive Lambert
Starfruit
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