Le pitaya fait désormais partie de la diversité des cultures à Huelva. La saison commence cette semaine avec les premières récoltes de ce fruit exotique, qui se fera un nom sur les marchés européens, en concurrence avec d'autres origines de l'hémisphère sud.
« Nous sommes sur le point de commencer la saison de pitaya rouge biologique, qui sera disponible jusqu'à la fin du mois de novembre », explique Juan Gómez, président de Jucamp, le plus grand producteur de ce fruit en Espagne, avec environ 350 000 kilos par an.
« En ce moment, la production espagnole trouve davantage de place en Europe, car l'offre des grands pays producteurs d'Asie et d'Amérique latine diminue quelque peu. Nous nous distinguons par un produit local, écologique et à la saveur surprenante ».
Selon le producteur et exportateur, l'entreprise dispose d'une équipe d'ouvriers spécialisés qui effectuent à la main les tâches d'entretien, de pollinisation et de récolte.
Depuis cinq ans, Jucamp produit des pitayas sous serre pour diversifier sa production d'agrumes et de baies. « Nous avons commencé avec un hectare de production et nous avons constaté que la culture s'adaptait aux conditions climatiques, avec une bonne gestion. Aujourd'hui, nous disposons d'une zone de production assez vaste et nous prévoyons d'étendre la plantation de plusieurs hectares supplémentaires au cours des prochaines années, d'où l'importance de notre engagement en faveur de cette culture. Nous sommes conscients qu'il nous faut des quantités importantes pour pouvoir travailler avec les chaînes de supermarchés. »
L'entreprise dispose de son propre département de R+D+I pour développer ses propres variétés, ce qu'elle faisait déjà avec les myrtilles et les mûres et qu'elle applique également au pitaya.
« Nous réalisons des essais avec près de 300 variétés de pitaya, en effectuant des croisements pour obtenir des fruits plus savoureux, plus productifs et ayant une meilleure qualité post-récolte. Nous sommes sur le point de breveter une variété qui nous permettra également d'avancer la récolte d'un mois et de la prolonger d'un mois en fin de saison », indique Juan Gómez.
La consommation de ce fruit est encore peu répandue en Europe, mais selon le président de Jucamp, elle progresse lentement d'année en année. « Le marché demande de plus en plus de pitaya et nous espérons qu'il continuera à se développer. Il y a quelques années, lorsque nous avons commencé à planter des myrtilles, c'était une culture plutôt inconnue et personne n'imaginait que la consommation augmenterait autant. C'est un investissement coûteux et, pour l'instant, les ventes sont lentes, si bien que tout le monde n'ose pas se lancer dans la culture en Espagne. »
« Pour l'instant, nous travaillons avec des grossistes et quelques chaînes de supermarchés en Espagne, ainsi que sur des marchés de gros dans d'autres pays comme la Belgique et le Royaume-Uni. Nous vendons nos pitayas biologiques dans des formats de 4 kg emballés par taille, sous notre marque Pitalovers », conclut Juan Gómez.
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Juan Gómez
Jucamp
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www.jucamp.es