En ce début du mois de juillet, tous les bassins de production de framboise sont désormais actifs. « Avec les températures moyennes du mois de mai, nous ne sommes pas dans une année précoce comme ce fut le cas en 2022. Les derniers bassins en altitude ont démarré la semaine passée, la campagne a également commencé dans le nord et elle bat son plein dans le Rhône-Alpes et le sud-ouest », précise Emeline Vanespen, directrice de l’AOPn Fraises de France.
Dès cette semaine, les volumes de framboises devraient donc s’intensifier et venir gonfler davantage encore les rayons des GMS en origine France. Malheureusement en termes de commercialisation, la framboise française rencontre encore quelques difficultés : « Il y a beaucoup de framboises d’importation en grande distribution qui viennent concurrencer notre origine. Le taux de consommation de l’origine France n’atteint que 15 %. Autrement dit, 85 % des framboises consommées en France proviennent de l’étranger. Le plus gros challenge dans la commercialisation de la framboise française est d’ouvrir les lignes en GMS et de les garder. A l’image de la fraise, la framboise est une culture très sensible à la météo, qui peut connaître des à-coups de production comme des creux. A certains moments, il peut donc être difficile d’approvisionner les lignes ce qui n’encourage pas les grandes surfaces à diminuer l’importation au profit de l’origine nationale ».
Pourtant, avec seulement 15 % de taux de consommation et une demande qui s’intensifie d’année en année, le potentiel de développement de la filière de framboises françaises aurait de quoi inciter certains producteurs à se lancer : « Il s’agit d’un marché en plein développement, ce qui veut dire qu’il y a encore beaucoup de place pour les producteurs qui souhaitent se diversifier dans la framboise. Plus la production augmentera, plus on aura de chance d’asseoir le produit français en GMS en conservant les lignes et de réduire la présence de l’importation notamment en pleine saison. Les Français mangent de plus en plus de framboises et il y a un réel intérêt à développer la production en France ».
Pour plus d’informations :
Emeline Vanespen
AOPn Fraises de France
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