Pour Cyril Ristaul, producteur 100 % bio et certifié Demeter, à Cavaillon, le bio a encore de beaux jours devant lui. « On sent un recul de la GMS en bio c’est certain, ils nous délaissent un peu au profit de produits locaux ou estampillés HVE. On constate que les volumes achetés sont plus faibles. Mais c’est encore différent avec les chaines de magasins spécialisés bio où l’on voit que le circuit se développe encore un petit peu. 80 % des opérateurs avec lesquels je travaille en bio sont en progression de + 3 % voire + 4 %, alors que tout le monde parle de diminution. On est loin des progressions à 2 chiffres qu’on a connu par le passé mais ça progresse et ça tend à se stabiliser ». Des années plus difficiles en bio, accentuées par l’inflation, reconnait Cyril mais « on voit que les spécialistes du bio arrivent à maintenir les chiffres, à trouver des innovations car ils sont là par conviction et non par opportunisme », explique Cyril qui réussit à valoriser sa production et tous ses calibres ». Et selon lui, les ventes qui se perdent en GMS se retrouvent dans les collectivités. « Si les cantines peinent à atteindre les 20 % de bio (loi Egalim), les collectivités progressent tout de même en ce sens. On le voit particulièrement pour la pomme et la poire qui représentent de gros volumes ».
Abricots : un marché chargé en volumes cette année
Actuellement en pleine saison de l’abricot, Cyril explique que le démarrage de campagne a été très faste avant de subir les caprices météo. « Il a ensuite été plus difficile d’avoir de la marchandise qualitative » sur un marché saturé. « Il y a eu beaucoup de volumes, en conventionnel comme en bio donc les ventes ont été plus difficiles ». Actuellement Cyril commercialise les variétés Kioto et Lady Cot sur un marché plus fluide. A partir du 25 juillet, le petit fruit à noyau estival laissera place à la poire Guyot ainsi que les premières pommes Lafayette (jaune) et Akane (bicolore).
Exploitation familiale depuis trois générations, la SAS Saint Felix qui produit également pommes, poires, prunes, cerises et coings, a décidé cette année de s’essayer au photovoltaïque avec 3 hectares d’abricots plantés sous panneaux.
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Cyril Ristaul
SAS Saint Felix
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