Les fruits d'été par excellence, la pastèque et le melon, se font rares à un moment où l'Europe fond sous l'effet de Cerbero et maintenant de Caronte, les deux vagues de chaleur qui ont déjà été enregistrées en juillet et qui ont laissé des températures record dans différentes parties du continent.
« Au niveau national, nous avons des difficultés à trouver du melon disponible car Murcia a eu des problèmes de grêle et d'eau. En fait, nous pensons que jusqu'au début du mois d'août, lorsque la Castille-La Manche entrera en jeu, l'offre ne reviendra pas à la normale », commente la direction commerciale de la société Eurofruits Import Export.
« En ce moment, il est très difficile de trouver des Galia ou des Cantaloup, surtout à cause d'un problème de calibre, car il n'y a pas de fruits de taille commerciale disponibles. Pour cette même raison, les prix sont aujourd'hui très élevés pour tous les types de melon ; par exemple, le melon vert est actuellement à plus d'un euro et demi le kilo. »
« En ce qui concerne la pastèque, il y a également peu de disponibilités en ce moment. Almeria a terminé depuis des mois, la saison à Séville est presque terminée et en Murcia, la pastèque a connu les mêmes problèmes que le melon. Nous trouvons quelques produits dans la région de Valence mais les prix sont assez élevés. » En effet, les prix enregistrés ces jours-ci dans les ventes aux enchères et les données sur les prix à la source communiquées chaque semaine par le Ministère Régional de l'Agriculture de la Generalitat indiquent des valeurs proches d'un euro par kilo pour la pastèque et bien supérieures pour les fruits sans pépins.
« Malgré cela, nous constatons que les clients des marchés sur lesquels nous sommes concentrés, l'Allemagne et la France, continuent à demander des produits et que la demande a augmenté malgré ces prix élevés », indique l'entreprise, « et pour les approvisionner, compte tenu de la pénurie de produits nationaux, nous importons des melons et des pastèques du Maroc. Notre travail consiste toujours à défendre l'agriculteur-fournisseur avec les meilleurs prix possibles, en répondant à la demande de nos clients afin que la chaîne d'approvisionnement ne soit pas rompue », précisent-ils.
« Outre la pastèque et le melon, nous travaillons actuellement avec des fruits à noyau d'Espagne. Il est vrai qu'en ce qui concerne la nectarine et la pêche, nous constatons des problèmes de calibre, mais heureusement ce n'est pas le cas pour d'autres fruits à noyaux importants comme la prune, que nous exportons actuellement vers le marché européen depuis l'Estrémadure et l'Aragon. »
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