L'offre de choux-fleurs est actuellement sous pression, ce qui se traduit par des prix certainement élevés. « Nous commençons actuellement la saison dans la région de Llano de Zafarraya, dans la province de Grenade, mais cette année, la production sera très serrée », explique Francisco Manuel Ramos, président d'Hortoventas, « car comme partout ailleurs, nous avons un problème d'eau. »
« Nous avons 3-4 mois avec une très forte demande d'irrigation pendant lesquels nous extrayons de grandes quantités d'eau des puits et, même s'il est vrai que dans cette zone il n'y a pas le manque d'eau qu'il y a dans d'autres endroits,
la sécheresse ne laisse pas à l'aquifère le temps de se reconstituer. C'est pourquoi les gens ont choisi de ne pas utiliser leur eau pour une culture qui dure 100-120 jours et n'a qu'une seule récolte, comme le chou-fleur, et ont décidé de l'économiser pour d'autres produits qui ont une récolte plus longue, comme les tomates ou les courgettes. »
La SAT Hortoventas, qui fête cette année son 40e anniversaire, est en effet l'un des plus grands producteurs de tomates poires, de courgettes, de poivrons et de tomates salades de la province de Grenade. « Cette année, la production de choux-fleurs diminuera pratiquement de 50 %. »
« Les prix qu'ils pratiquent actuellement sont exorbitants : si le chou-fleur prêt à l'emploi vaut jusqu'à 40 euros la douzaine, quel sera le prix payé par le consommateur ? », s'interroge Francisco Manuel. « Nous ne voulons pas de ces prix élevés ni de prix aussi bas les autres saisons ; nous voudrions revenir à la production que nous avions les autres saisons et pouvoir travailler le produit à un prix optimal pour l'agriculteur et le consommateur, mais pour cela, il faut que la sécheresse cesse », fait remarquer le président d'Hortoventas.
La région de Llano de Zafarraya est l'une des rares régions d'Espagne qui continue à offrir des légumes de plein champ à cette époque de l'été grâce à son microclimat, ce qui permet d'éviter les ruptures d'approvisionnement sur le marché ; néanmoins, la question qui se pose inévitablement est la suivante : quand les prix du chou-fleur s'amélioreront-ils ?
« Actuellement, Grenade produit des choux-fleurs jusqu'à ce que Murcie commence et que les cultures du Levante et du centre de la péninsule s'y joignent », rappelle Francisco Manuel, « mais nous ne savons pas encore ce qui va se passer, car le problème est que nous avons partout le même déficit hydrique et que beaucoup d'agriculteurs ont pris la même décision. »
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