Le sommet des BRICS qui s'est tenu en août à Johannesburg a invité six nouveaux pays à rejoindre le bloc. L'Égypte, les Émirats arabes unis, l'Arabie saoudite, l'Argentine, l'Iran et l'Éthiopie rejoignent le Brésil, la Russie, l'Inde, la Chine et l'Afrique du Sud. La nouvelle a été accueillie avec enthousiasme par les exportateurs de produits frais en Égypte, selon Muhammad Shaker, directeur marketing d'AlMansi.
Shaker a déclaré : « L'adhésion aux BRICS est avant tout une reconnaissance de la position de l'Égypte en tant que centre d'influence en Afrique, et renforcera notre rôle de carrefour commercial entre l'Afrique, l'Asie et l'Amérique latine. L'adhésion aux BRICS annonce donc la naissance de nouveaux traités commerciaux intercontinentaux, dont nous bénéficierons en tant qu'origine majeure de certains produits agricoles. »
L'exportateur poursuit : « Elle offre également à l'Égypte une source de financement diversifiée, avec des conditions et des procédures plus faciles que celles de la Banque mondiale ou du Fonds monétaire international, ce qui nous donne une liquidité et une sécurité accrues face aux crises. »
L'adhésion aux BRICS est une évidence, car les échanges commerciaux entre l'Égypte et les pays des BRICS ont fait un grand pas en avant ces dernières années. Selon les statistiques officielles du gouvernement égyptien, les échanges entre l'Égypte et les pays des BRICS ont augmenté de 10,5 % rien qu'en 2022, explique M. Shaker. L'adhésion à ce bloc offrira les outils nécessaires pour stimuler davantage les exportations agricoles égyptiennes vers des marchés importants pour nous, tels que la Russie, l'Inde et la Chine.
« À court terme, nous verrons dès l'année prochaine les résultats en termes de volumes d'exportations agricoles égyptiennes, qui devraient augmenter. En ce qui concerne la monnaie d'échange, des discussions sont en cours pour remplacer le dollar par la livre égyptienne, le rouble et la roupie, pour des produits stratégiques dont certains produits agricoles. L'appartenance aux BRICS offre un climat favorable à ces discussions ».
« En tant qu'exportateur de produits frais, j'espère que l'adhésion se traduira dès que possible par la mise en œuvre d'allégements douaniers et la facilitation des conditions de paiement. J'espère également qu'il n'y aura pas de contre-effets négatifs sur le marché égyptien. »
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Muhammad Shaker
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