Les pluies torrentielles laissées par la DANA dans l'intérieur de l'Espagne cette semaine ont provoqué de fortes inondations dans certaines zones et ont affecté la récolte d'oignons tardifs dans le nord de Ciudad Real, Tolède et, dans une moindre mesure, à Cuenca.
On estime qu'entre 300 et 400 hectares d'oignons encore à récolter ont été perdus. Toutefois, les dégâts causés par les pluies ne représentent que 3 à 4 % de la superficie totale en Espagne.
Les effets de la DANA s'ajoutent aux quatre vagues de chaleur de cet été qui, avec la sécheresse, ont contribué à une baisse de la production d'environ 20 % en Espagne pour la saison 2023-2024 en cours, malgré le fait que la superficie plantée en oignons ait augmenté de 12 % par rapport à l'année précédente.
« La chaleur extrême et la sécheresse ont fortement limité l'irrigation aux premiers stades du développement des bulbes, ce qui a entraîné des tailles plus petites et, par conséquent, une baisse considérable des rendements », explique Luis Fernando Rubio, directeur de l'Association des Producteurs d'Oignons de Castille-La Manche, PROCECAM. « Le côté positif, c'est qu'il s'agit d'une année sèche et que la santé des oignons est très bonne, car il n'y a pas de maladies fongiques. »
Les prix des oignons espagnols sont élevés en raison de la baisse de l'offre et du retard des récoltes dans d'autres pays européens. « En juillet et en août, il y a eu un écart de production entre la fin de la campagne précédente et la nouvelle récolte, car les stocks se sont terminés plus tôt que d'habitude, ce qui s'est encore accentué en août, du fait que les récoltes aux Pays-Bas, en Allemagne, au Royaume-Uni et en Autriche ont commencé plus tard. Il y a eu des moments de tension sur le marché et les prix ont grimpé, même s'il ne faut pas oublier que les rendements sont faibles lorsqu'il s'agit pour les producteurs de faire des bénéfices », rappelle Luis Fernando Rubio.
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