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Quatre jours à travers les montagnes et les vallées fertiles

Perspectives du secteur agricole libanais

Cette année, le CBI, un service du ministère néerlandais des affaires étrangères, aide les entrepreneurs libanais à accéder aux marchés nationaux, régionaux et internationaux. Piet Schotel, du Centre pour la promotion des importations en provenance des pays en développement (CBI) a invité FreshPlaza à visiter une partie du pays et évoque les perspectives commerciales de sa filière agricole.


Vue des montagnes du Liban avec la mer Méditerranée en arrière-plan

Le Liban possède la plus grande proportion de terres agricoles par habitant dans le monde arabe, et son secteur horticole occupe une position forte au niveau régional. Et c'est grâce à son climat tempéré ainsi qu'à la richesse de son sol et à l'abondance de ses ressources en eau. Environ 60 % des personnes vivant en dehors de Beyrouth dépendent de l'agriculture et des industries connexes pour leur subsistance.


Récolte du concombre

L'industrie est peu développée et l'agriculture joue un rôle relativement mineur dans le pays, représentant environ 5 % du PIB et 8 % de la main-d'œuvre. Les principaux secteurs sont le commerce, les services financiers (d'où le surnom de « Suisse du Moyen-Orient ») et le tourisme. Le pays doit importer de nombreux produits - balance commerciale négative. Le PIB par habitant est légèrement supérieur à 4 000 dollars (Pays-Bas : 55 000 dollars) et le taux de chômage officiel est de 12 % (Pays-Bas : 3,5 %).


Points de contrôle

Autrefois surnommé le « Paris du Moyen-Orient », le pays a connu une grand prospérité économique entre 1950 et 1960. Mais depuis la guerre civile qui a éclaté en 1975 le pays subit beaucoup d'instabilité politique, économique ou sociale.

Méga inflation
L'inflation grimpe depuis 2019, atteignant des sommets alarmants, comme plus de 250 % en juin de cette année. La livre libanaise a perdu 85 % de sa valeur par rapport au dollar par rapport à la période pré-2019. Il y a encore quelques années, les fonctionnaires gagnaient l'équivalent de 2 000 dollars, contre 300 dollars.


Etals de fruits sur la route

L'air sec réduit la pression des maladies dans les cultures
Le climat côtier est doux et les hivers ne descendent jamais en dessous de 7 ou 8°C. On y cultive même, par exemple, des bananes dans le sud, dont les variétés sont originaires des îles Canaries. À l'intérieur des terres, à travers la chaîne de montagnes du Liban, dont les sommets culminent à 3 000 m, se trouve la vallée de la Bekaa. Adossé à la Syrie, ce plateau très fertile s'étend sur 120 km de long et 16 km de large, à une altitude de 1 000 mètres. Il y fait chaud en été et enregistre des températures glaciales en hiver, avec des gelées possibles jusqu'au début du mois d'avril. Mais l'air sec réduit au minimum la pression des maladies dans les cultures fruitières et maraîchères.


La vallée de la Bekaa depuis les montagnes du Liban : 120 km de long et 12 km de large

Les parcelles cultivées sont généralement petites et transmises de génération en génération. De nombreux petits producteurs sont donc autosuffisants. Les investisseurs du secteur des fruits et légumes paient entre 35 000 et 100 000 euros par hectare.

Vallée de la Bekaa

Récolte et exportation de fruits et légumes
Le Liban dispose d'un secteur fruitier assez bien développé. En 2021, 260 000 tonnes de fruits supérieurs, 83 000 tonnes de bananes, 105 000 tonnes de citrons et 165 000 tonnes d'oranges ont été récoltées. Et 25 000 tonnes de mandarines, 60 000 tonnes de raisins, 120 000 tonnes de fruits à noyau, 33 000 tonnes de cerises et 77 000 tonnes de melons. Les légumes se distinguent : pommes de terre (660 000 tonnes), tomates (270 000 tonnes), concombres (120 000 tonnes), aubergines (27 000 tonnes), poivrons (9 000 tonnes), choux blancs (54 000 tonnes), laitues (15 000 tonnes), ail (3 000 tonnes).


Récolte de pommes de terre

Le Moyen-Orient et l'Égypte sont les principales destinations d'exportation des produits horticoles libanais, représentant environ 80 % des exportations totales (460 millions de dollars en 2021). Les Émirats arabes unis, le Qatar et la Syrie sont les principaux acheteurs. Le Liban a également conclu un accord d'association avec l'UE et l'AELE, mais les exportations de produits horticoles vers l'Europe sont encore peu développées (60 millions de dollars en 2021). Cette année-là, le pays a exporté pour environ 35 millions de dollars de produits horticoles vers le reste du monde.

Parcelle de pommes de terre irriguée

Interdiction d'importation en Arabie saoudite
En avril 2021, l'Arabie saoudite, qui était alors la première destination de nombreux petits producteurs libanais de fruits et légumes, a fermé ses portes aux produits agricoles de ce pays. Une décision d'abord politique due à l'influence croissante du Hezbollah au Liban et, selon le gouvernement saoudien, par la contrebande de drogue via les cargaisons de fruits et légumes. En conséquence le Liban a décidé de se tourner davantage vers l'Europe. D'où la présence d'un groupe représentatif de producteurs et d'exportateurs de fruits et légumes à la prochaine Fruit Attraction, avec l'aide du CBI. Le Liban y jouera de ses atouts : un bon climat, un sol fertile, une main-d'œuvre bon marché et un calendrier de commercialisation qui correspond à la saison européenne.


Piet Schotel, Hania Chahal (consultante libanaise), Rola Arouni (Chambre de commerce libanaise) et Cees van Doorn

(sources : Banque mondiale, FAO, USDA et sources locales au cours du voyage).

Date de publication: