Les producteurs de kiwis de Nouvelle-Zélande (NZKGI) ont demandé aux analystes économiques BERL d'évaluer le succès de Zespri au nom des producteurs, huit ans après que ces derniers aient voté à une écrasante majorité en faveur du maintien de l'entreprise en tant qu'interlocuteur commercial unique. Les auteurs du rapport notent que ce modèle peut avoir tendance à être inefficace dans plusieurs domaines. Il est notamment moins flexible, moins innovant et difficile d'évaluer son véritable rapport coût-efficacité en l'absence de toute concurrence au niveau des achats.
Mais le rapport sur Zespri indique que le négociant a brisé les croyances en ce qui concerne cette stratégie de 'guichet unique', en proposant une marque internationale forte qui a généré des revenus importants pour les producteurs de kiwis néo-zélandais et les transformateurs après la récolte. Pour les producteurs et les régions qui exploitent ce fruit, le résultat de la stratégie à guichet unique s'est avéré très précieux.
Le rapport compare l'augmentation de la valeur des kiwis au fil des ans à celle de la filière pomme, moins réglementée. Entre 2015 et 2019, le rendement des vergers de pommes est passé de 43.60 à 49.000 $/ha. Les kiwis ont dépassé les pommes de 64 % au cours de la même période, passant de 60.800 à 107.100 $/ha, pour culminer à 124.000 en 2021-22. Cela se reflète également dans la valeur des vergers, les kiwis valant 928.700 $/ha contre 275.300 pour les pommes.
Les auteurs du rapport notent que les deux cultures ont obtenu des rendements à l'exportation similaires en 2000 et que le kiwi a conservé son point d'entrée unique alors que le secteur de la pomme a adopté une approche ouverte et de laisser-faire en matière de commercialisation.
Source : farmersweekly.co.nz