Les associations de producteurs de champignons de toute l'Europe se sont réunies à Bruxelles pour discuter de certaines questions dans le contexte et les problèmes auxquels la filière a été confrontée au cours de l'année écoulée. Andrea Prando, président de l'association italienne AIF, et Romeo Fuser, vice-président du groupe européen des producteurs de champignons GEPC, étaient présents au nom de l'Italie.
Lors d'une première session à huis clos, le secteur a discuté de certaines problématiques, telles que la pénurie de main-d'œuvre dans l'UE et la baisse de la consommation de fruits et légumes en général. Toutefois, ce problème n'a pas autant affecté le secteur des champignons, car le produit est vendu toute l'année et ne souffre pas de saisonnalité, contrairement à d'autres cultures.
« Une attention particulière a été accordée aux champignons biologiques, qui représentent en moyenne entre 5 et 8 % de l'offre totale dans différents pays », a-t-il déclaré. « Selon les producteurs, le manque de croissance du secteur biologique est en partie dû à la réglementation européenne. Les problèmes liés à la législation ont ensuite été expliqués lors de réunions avec la DG Agri, en présence de fonctionnaires européens spécialisés dans les produits biologiques, qui ont compris les obstacles causés par les réglementations actuelles », explique Prando.
Un autre aspect important est l'augmentation des prix des matières premières, qui n'est pas compensée par une augmentation des prix de vente. L'énergie, en particulier, a eu un impact important sur les marges bénéficiaires des producteurs, et la proposition de loi sur l'emballage suscite également beaucoup d'inquiétude dans le secteur.
En termes de culture, des baisses ont été enregistrées dans les principaux pays producteurs tels que la Pologne avec -35.000 tonnes, bien que le pays maintienne une part d'exportation stable vers les pays de l'UE, et les Pays-Bas avec -10.000 tonnes. Ces chiffres restent toutefois dans le cadre des fluctuations normales du marché.
« L'UE est autosuffisante et peut également exporter. Les exportations ont été estimées à 1,2 million de tonnes en 2023, principalement des champignons de Paris (Agaricus bisporus). La culture italienne est restée stable à 62000 tonnes.
« Dans nos interventions, nous avons soulevé une série de questions concernant le projet de règlement sur le substrat », précise Fuser. « Il fera l'objet d'une étude par le GEPC, qui impliquera également d'autres DG, car le sujet est très actuel et pose également des défis à d'autres filières. Les importations de shiitake et de substrat de pleurotes (Pleurotus ostreatus) en provenance de Chine ont également fait l'objet de discussions et la DG Agri, à qui il a été demandé de garder un œil sur les dynamiques d'importation dans l'UE car elles ne semblent pas claires, en a pris note. »
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