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Bilan après 5 ans de Plan Qualité Abricot

Abricot : pourquoi renouveler l’offre variétale ?

« Nous avançons progressivement dans l’amélioration de la qualité gustative », affirme Raphael Martinez, directeur de l’AOP Pêches et Abricots de France. Aujourd’hui la qualité « aléatoire freine la fidélisation des consommateurs et inquiète les distributeurs ». Car la différence - de taille – c’est que le travail variétal en pêche/nectarine a commencé il y a une vingtaine d’années. C’est donc pour tenter de rattraper ce retard et répondre aux attentes consommateurs que l’AOP a lancé en 2019 son Plan Qualité Abricot. Dans la continuité de ce projet, la filière veut donc aujourd’hui trouver de nouvelles variétés plus adaptées au marché français.


Le 23 janvier, l’AOP Pêches et Abricots a organisé un « Après-midi techniques » à la Chambre d’agriculture de Perpignan en présence des producteurs et obtenteurs

« 1 consommateur sur 2 est déçu »
Muriel Millan, Responsable technique AOP Pêches et Abricots de France revient sur les études consommateurs. « En pêches/nectarines, le consommateur est satisfait. La pêche c’est beau et c’est bon ! Et la consommation augmente avec aujourd’hui 5 à 6 kilos par an/ménage ». Une préférence des consommateurs tend d’ailleurs vers la nectarine et « la couleur de la chair a de moins en moins d’importance dans l’acte d’achat ». Pour l’abricot en revanche, les résultats sont tout autres. « 1 consommateur sur 2 est déçu et cite : qualité inégale, manque de maturité et de goût et acidité ». Moins d’1 lot sur 2 est apprécié dans les variétés très précoces. Un réel problème puisque ce sont ces variétés qui marquent de lancement de saison. « Nous avons observé une baisse de consommation en début de saison l’an dernier et c’est un frein au réachat puisque le consommateur ne revient qu’après 3 semaines ».

Face à ce constat, l’AOP a réagi en 2019 en déployant son Plan Qualité Abricots. Bilan après 5 ans ? 130 variétés notées et 4 800 lots dégustés. « Une très belle base de données », pour Muriel Millan qui va permettre « d’évaluer les variétés (grâce à l’outil IQA®) et d’orienter les plantations et arrachages pour améliorer l’offre ». Et cette année ce sont près de 90 nouvelles variétés qui ont été observées en abricots (contre 140 en pêches/nectarines) en station d’expérimentation, les plus prometteuses ont été dégustées afin d’avoir leur note d’IQA®. Désormais les variétés en abricots doivent répondre à 5 critères : rendement, calibre, qualité, résistance, coloration.

L’évaluation variétale est financée à hauteur de 30 % par l’AOP dans les stations Centrex, Sefra et SUDEXPE pour les variétés classiques.

Offre variétale : quelles préconisations ?
Pour l’AOP il faut « replanter sur le créneau précoce et à la période du Bergeron ». Car la qualité gustative n’est pas au rendez-vous pour le démarrage de la saison et que le verger de Bergeron est diminution, l’AOP veut améliorer l’offre des variétés précoces en replantant des variétés avec niveau qualitatif supérieur et surtout moins acide : parmi les variétés majoritaires actuellement en place on retrouve Colorado et Wonder Cot, mais 4 nouvelles variétés se distinguent après évaluation : Smart Cot résistante Sharka (de COT International), Luxaprem (de Star Fruits), Fiesta Cot (de COT International) et enfin Primassi résistante Sharka (d’IPS), avec pour les 4 une note IQA®, comprise entre 6 et 7. Autre phénomène à prendre en compte : la diminution progressive du verger de Bergeron (créneau fin de saison) « avec un niveau de replantation très faible en abricot, et qu’il faudra donc remplacer ». Et enfin sur le créneau tardif, si la variété Fabarly est majoritaire, l’offre de nouvelles variétés agronomiquement et qualitativement « intéressantes » comme Carmingo (d’IPS) et Cockli Cot (de COT International) est plus fournie.

Quid des pêches et nectarines plates françaises ?
« Les pêches plates espagnoles c’est entre 15 et 20 % du marché qui nous échappe », rappelle Raphaël Martinez. A la question : Une production française serait-elle envisageable ? Le directeur de l’AOP Pêches et Abricots répond « nous lançons une étude pour mesurer les conditions de succès d’un tel projet ; il faut reconnaitre que les pêches plates espagnoles sont moins chères et généralement qualitatives et, donc la question est de savoir si les consommateurs et distributeurs français seraient intéressés par un produit français ! La question de la préférence nationale est dans l’air du temps ».

Pour plus d’informations :
Raphaël Martinez
AOP Pêches et Abricots de France
Tél. : +33 (0)6 09 98 38 09
[email protected]