Les producteurs de cerises de la Colombie-Britannique sont chamboulés par le gel de janvier qui menace de réduire considérablement la récolte de cerises de la province en 2024.
Le 8 février, la BC Cherry Association (BCCA) a réuni ses membres pour discuter de l'impact d'un « vortex polaire » sans précédent qui a frappé toutes les régions productrices de cerises de la Colombie-Britannique au début du mois de janvier. Le président de la BCCA, Sukhpaul Bal, a exposé la réponse de l'association et a organisé un forum ouvert pour les parties prenantes de l'industrie afin de discuter de cet événement dévastateur. « Il s'agit de la saison la plus difficile que nos producteurs aient connue », a déclaré Bal.
Un grand nombre de bourgeons de cerisiers en développement ont été endommagés lorsque les températures dans l'intérieur sud sont tombées bien en dessous de -25 °C dans la nuit du 12 janvier, certaines stations météorologiques ayant enregistré des températures aussi basses que -31 °C. Ce qui a rendu cet événement si destructeur pour les producteurs, c'est le fait que moins d'une semaine auparavant, les températures étaient bien au-dessus du point de congélation. Les cerisiers n'ont pas eu le temps de développer leur résistance à l'hiver et les bourgeons des fruits n'ont pas pu faire face à la chute soudaine des températures en si peu de temps.
La récolte de cerises de 2024 en Colombie-Britannique pourrait être considérablement réduite à la suite du « vortex polaire » de janvier
Suite au froid extrême qui s'est abattu sur l'intérieur de la Colombie-Britannique en janvier, le conseil d'administration de la BCCA a tenu une réunion d'urgence pour évaluer la situation et les producteurs ont commencé à collecter des boutures dans les vergers afin d'évaluer les dégâts dans les jours qui ont suivi. L'analyse des bourgeons est presque terminée et il est déjà clair qu'il s'agit d'un événement climatique à l'impact majeur et inédit pour la récolte.
Cela fait suite à des événements climatiques annuels consécutifs qui ont eu des répercussions successives sur la filière de la cerise dans l'ouest du Canada. Au cours de l'été 2021, la Colombie-Britannique a été frappée par le désormais célèbre « dôme de chaleur », les températures dans les vergers de cerisiers atteignant plus de 47 °C. Les producteurs avaient alors fait face à d'énormes défis et à des pertes de récoltes. Pourtant, la BCCA confirme que 2024 sera bien pire en termes de pertes de rendement. Les effets pourraient également se faire sentir au-delà de la saison à venir. « Il est trop tôt pour dire quel sera l'impact sur les cultures suivantes, mais les arbres des zones les plus touchées pourraient avoir subi des dommages durables et leur rétablissement pourrait prendre des années », a déclaré Bal.
Les dirigeants de la BCCA prévoient de rencontrer des représentants des gouvernements provincial et fédéral dans les semaines à venir afin d'élaborer un plan de soutien aux producteurs, aux entreprises de conditionnement et aux négociants qui ont travaillé ensemble pour assurer le succès de la filière de la cerise en Colombie-Britannique au cours des deux dernières décennies. Bal reconnaît les efforts collectifs des membres de la BCCA, des représentants du gouvernement et des autres parties prenantes du secteur face à cette situation sans précédent. « Nous restons déterminés à assurer la viabilité à long terme de cette activité essentielle. »
Pour plus d'informations :
Sukhpaul Bal
BC Cherry Association
president@bccherry.com
www.bccherry.com