En décembre dernier, Fruithandel Wouters a obtenu sa première récolte complète de PiqaBoo®. Cette poire rouge, considérée comme totalement distincte des variétés existantes par le directeur Kris Wouters, est l'un des fleurons de l'entreprise familiale. « Nous avons décidé de vendre la majeure partie de la production sur le marché européen et cela s'est déroulé sans problème ».
Variété néo-zélandaise à l'origine, la PiqaBoo trouve tranquillement sa place sur le marché européen, parmi d'autres. C'est là qu'est née l'idée de Fruithandel Wouters. « Nous savons que cette variété est très populaire en Chine et au Viêt Nam, mais nous nous sommes concentrés sur la commercialisation sur le marché européen. La raison en est principalement que nous ne voulons pas dépendre uniquement des ventes en Asie. Nous savons déjà qu'elle y réussit bien, mais nous voulions voir comment les consommateurs européens accueilleraient cette variété inconnue. Pour ce faire, nous avons travaillé avec Edeka en Allemagne et Delhaize en Belgique, où les réactions ont été très positives. »
Décembre a délibérément été choisi comme point de départ des ventes. « Notre volume n'était pas encore assez important pour être maintenu pendant des mois. Le mois de décembre était selon nous le moment idéal pour un tel test : les jours sombres et pluvieux qui incitent à se réconforter, et une tendance à dépenser un peu plus pour des produits spéciaux à l'approche des fêtes. En conséquence, les gens se sont montrés disposés à payer le prix sans aucun problème. La saison ayant été positive, nous voulons envisager l'étape suivante. Les ventes se déroulent-elles également sans problème si elles ont lieu au printemps ou, disons, en octobre ? Que se passe-t-il si vous la campagne s'étale sur une plus longue période ? Chaque année, nous apprenons quelque chose et l'année prochaine, nous augmenterons encore la production. L'accueil positif est une très bonne chose, car on ne sait jamais comment ça va se passer lors du lancement d'un nouveau produit tel que la PiqaBoo. »
Des tailles plus petites pour le Moyen-Orient
Wouters admet que la situation a été passionnante pendant un certain temps. Après tout, la PiqaBoo n'est pas une poire bien connue en Europe. « Ce n'est pas ainsi que nous voulons la commercialiser. La volonté était d'obtenir une variété plus proche de la pomme. Une poire qui n'a pas besoin d'être parfaitement mûre et qui reste croquante pendant longtemps, avec une couleur à laquelle de nombreux consommateurs ont dû s'habituer. Nous voulions également que cette distinction soit claire dans les rayons, afin qu'elle se retrouve parmi les exotiques : mangues, avocats et autres spécialités que l'on peut trouver en décembre, et non entre les autres pommes et poires. Le consommateur sait alors qu'il apporte quelque chose d'unique et cela s'est avéré efficace. »
Les gros calibres ont donc été principalement destinés au marché européen, et les moyens ont été testés au Moyen-Orient. « Les 65+ étaient réservées à Edeka et Delhaize, mais avec les 60-65, nous avons cherché à atteindre d'autres marchés. Nous savions que nous pouvions aller au Viêt Nam par exemple, mais compte tenu de la taille de ce pays, nous avons décidé de nous tourner vers Dubaï. Les résultats y ont été très positifs. Cette année, le fret aérien s'est fait par palettes, ce qui rend la commercialisation dans cette ville assez onéreuse. Toutefois, il est bien sûr possible de passer à des conteneurs à l'avenir. Il est bon de savoir qu'au cours d'une année où les dimensions sont plus petites, nous n'avons pas à nous inquiéter de l'écoulement du produit. »
Collaboration
Bien que PiqaBoo soit cultivé à l'origine en Nouvelle-Zélande, le négociant ne considère pas nécessairement ce pays comme un concurrent. « Ils ont une production plus importante, mais nous sommes en fait complémentaires en raison des différences de saisons. Je me suis récemment rendu en Nouvelle-Zélande pour voir comment la culture et le commerce s'y déroulent. Nous avons des contacts là-bas et il était très fascinant de voir les défis auxquels les exploitations sont confrontées. Ils sont de nature très différente à ce que nous connaissons, et j'ai été positivement surpris. Traditionnellement, il s'agit plutôt d'un pays de pommes, où les poires ont longtemps eu peu d'importance. Avec la PiqaBoo, cependant, les poires sont en train de décoller ! Et même si l'on a souvent entendu dire que les défis étaient nombreux dans ce pays, les poires y étaient de bonne qualité. Le plus gros problème est en fait le manque d'heures de froid en hiver, ce qui rend la croissance des fruits plus difficile. Cependant, de nombreuses recherches sont effectuées et ils semblent maîtriser parfaitement la culture. »
C'est aussi la raison pour laquelle Wouters cherche à collaborer. « Ils se concentrent davantage sur l'Asie, tandis que nous nous concentrons sur l'Europe. Cela nous offre une belle complémentarité. Il ne faut pas mettre tous ses œufs dans le même panier. Nous nous intéressons donc à leur commerce vers l'Asie et aux prix qu'ils obtiennent. D'un autre côté, ils observent l'Europe pour voir comment les poires évoluent sur le marché. Les semaines à venir montreront dans quelle mesure cette coopération se concrétisera. »
Pour plus d'informations :
Kris Wouters
Fruithandel Wouters
Tél. : +32 475283696
kris@woutersfruit.be
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