Si la vente directe n'est pas une nouveauté, elle a en quelques années connu une croissance plus que rapide. Dans la lignée du 'consommer local', les consommateurs se tournent davantage vers ce type d'options. Pour le producteurs également les avantages seraient nombreux. Mais c'est particulièrement pendant les récentes mobilisations agricoles que la vente directe a explosé. Une manière pour les consommateurs de 'soutenir' les producteurs français. Car les exploitants sont de plus en plus nombreux à miser sur la vente directe et certains ont même choisi de vendre leur production uniquement par ce biais. Mais alors pourquoi la vente directe séduit-elle autant ?
La vente en direct plus rentable pour les producteurs ?
Selon un producteur interrogé, ce mode de vente serait « davantage rentable car il permettrait de maîtriser le prix de vente et donc les marges puisqu'il n'y a plus d'intermédiaire », puisque dans ce cas de figure, le producteur peut « librement fixer son prix de vente ». Marges, pression sur le prix... un sujet qui a particulièrement agité la filière agricole durant plusieurs semaines et qui a pointé du doigt les distributeurs, « Certains producteurs n'arrivent même plus à couvrir leurs charges ». Plusieurs centrales d'achats avaient d'ailleurs été prises pour cible.
Mais vendre en direct « est également un moyen de mieux valoriser toute notre production. Depuis plusieurs années le consommateurs est de plus en plus sensible au gaspillage alimentaire et surtout il achète volontiers des fruits et légumes qui ne correspondent pas aux standards de la distribution ».
Plusieurs types de vente directe
Les canaux de vente directe se diversifient également. Si beaucoup optent pour la vente directement sur l'exploitation, d'autres choisissent de s'associer avec un ou plusieurs producteurs pour ouvrir un magasin de vente directe géré par les producteurs eux-mêmes. Certains encore innovent, à l'image des distributeurs automatiques qui fleurissent de plus en plus et permettent aux consommateurs d'acheter des fruits et légumes frais 24h/24 et 7j/7. Et si l'investissement est conséquent, il « serait rentabilisé en quelques années ». Une option qui serait même moins chronophage pour le producteur.