Selon un rapport gouvernemental auquel LA UNIÓ a eu accès, les importations d'agrumes égyptiens, marocains et sud-africains via les ports espagnols ont augmenté respectivement de 9 700 %, 356 % et 177 % au cours des dix dernières années.
En 2023, seulement 3,7 % des exportations d'agrumes espagnols ont été expédiées par voie maritime, puisque la plupart des agrumes sont exportés par voie terrestre. En revanche, 56 % des agrumes importés par le pays sont entrés dans le pays par les ports.
Au cours de la dernière décennie, l'Argentine a été la principale source avec 521 703 tonnes de citrons et une diminution de 33 % parce qu'elle n'a pas pu exporter pendant plusieurs campagnes en raison de problèmes phytosanitaires. Elle est suivie par le Maroc (231 377 tonnes), l'Égypte (197 402 tonnes), l'Uruguay (108 271 tonnes) et l'Afrique du Sud (103 478 tonnes).
102 300 tonnes d'agrumes égyptiens sont entrées dans les ports espagnols en 2023. Les entreprises espagnoles, pour la plupart valenciennes, importent les agrumes égyptiens. Dans leur empressement à rechercher des produits bon marché, ils ont consolidé un marché à bas prix. Peu leur importe que la qualité et les normes de production soient inférieures aux nôtres et que ces importations nuisent gravement à nos producteurs. »
Sur le total importé via les ports espagnols, l'année dernière, plus de 47 000 tonnes d'agrumes de pays tiers sont entrées dans la Communauté valencienne, et au cours de la dernière décennie, environ 174 000 tonnes.
Au cours de la dernière décennie, 1,29 million de tonnes d'agrumes sont arrivées en Espagne par ses ports. En 2023, ce volume a atteint plus de 199 000 tonnes. C'est l'année avec le volume le plus élevé depuis que des enregistrements existent. 73 845 tonnes sont entrées par Algésiras, 64 776 tonnes par Cartagena, 37 883 tonnes via Castellón et 8 221 tonnes par le port de Valence. En 2024, étant donné l'annonce de l'élimination des subventions portuaires à Castellón et Valence, une grande partie des importations via les ports valenciens sont principalement détournées vers le port de Cartagena.
Ce boom évident des importations est l'un des facteurs derrière la baisse significative des prix payés aux producteurs et le revirement dans la seconde partie de la campagne d'agrumes.
Carles Peris, secrétaire général de LA UNIÓ, a déclaré que « finalement, les importations ont déstabilisé la campagne. Le prix du produit frais et du produit pour l'industrie a tellement chuté que la campagne se terminera mal pour nous. »
LA UNIÓ défend un renforcement des protocoles phytosanitaires pour empêcher l'entrée de ravageurs, l'expansion du traitement à froid aux mandarines et pomelos (pas seulement pour l'Afrique du Sud), la disparition des bonus dans les ports espagnols, et un plus grand contrôle et une surveillance phytosanitaire accrue des postes d'inspection frontaliers.
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