Le bilan espagnol du pomelos publié par ministère de l'Agriculture situait la production espagnole à 2 % au-dessus de la campagne précédente, avec un volume qui frôlerait les 79 600 tonnes, dont 32,9 % – environ 26 200 tonnes – seraient cultivées en Andalousie avec Séville en tête, où plus de 58 % de la récolte andalouse de cette campagne (et près de 20 % du total national) sera produite.
« La campagne du pomelos est, en général, très stable, à l'exception des mois de janvier et février, lorsque le pomelos de Grèce et de Turquie, à des prix plus bas, provoque une stagnation de nos ventes, surtout sur les marchés de l'Europe de l'Est, comme la Pologne », explique Patricia Marí Minran, de l'entreprise sévillane Citran. « Cependant, les relations avec les supermarchés et avec les pays plus proches, comme la France, se maintiennent tout au long de la campagne. »
« Il est vrai que le pomelos n'est pas comparable en volume à l'orange, mais nous effectuons des chargements réguliers pour nos clients chaque semaine », indique Patricia. « Chez Citran, nous travaillons avec la variété Star Ruby, la récolte commence en octobre et cette année nous avons eu du produit disponible jusqu'en avril. Néanmoins, nous avons des plantations encore jeunes et nous prévoyons d'augmenter la production dans les années à venir à mesure que les arbres augmenteront leur rendement, nous pourrons donc prolonger la disponibilité du fruit jusqu'en mai sans problème dans les prochaines campagnes. »
Le marché européen du pomelos est effectivement dynamique et pas seulement local. Pour la campagne 2023/24, l'Europe a importé, selon les données d'octobre 2023 à février 2024 partagées par la Commission Européenne, environ 112 500 tonnes de pomelos de pays tiers. Les Pays-Bas ont été le plus grand importateur, avec 57 443 tonnes (51 % du total) ; ils se sont principalement approvisionnés en Chine, qui a envoyé au marché néerlandais 43 964 tonnes (76,5 % des achats du pays), bien que l'Afrique du Sud, Israël ou les États-Unis se soient également distingués en tant que fournisseurs.
Il convient de noter que, avec un peu plus de 200 tonnes – un chiffre pratiquement symbolique –, les importations espagnoles de pomelos proviennent à 91 % d'une origine beaucoup plus proche, le Maroc.
« Après la floraison, les fruits ont déjà pris sur les arbres », poursuit Patricia. « Les pluies de mars ont été très bénéfiques et, pas seulement pour le pomelos, mais en général pour tous les agrumes, nous pouvons déjà prévoir que, si tout se passe bien, la récolte de l'année prochaine sera très bonne en volumes. »
Pour plus d'informations :
Cítricos Andaluces S.A.T
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41310 Brenes (Séville)
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