Si la récolte de prunes avait été spectaculaire pour Apifood la saison dernière, l'entreprise s'attend cette année à cueillir environ 80 % de son potentiel de récolte. « Les volumes de la campagne précédente avaient été tels suite à deux années de grêle que nous avons un petit phénomène d'alternance cette année qui explique une diminution du tonnage. Nous pensons atteindre les 70 % d'une récolte optimale en américano-japonaise et 90 % en européennes », rapporte Eric Tastayre, gérant de la société.
Encore quelques interrogations sur les variétés européennes
Des prédictions plutôt satisfaisantes, qui seront confirmées sous une quinzaine de jours : « Ces chiffres sont encore à mettre sous réserve, car il faut voir si les européennes accrochent. Pour l'instant nous sommes confiants, elles - ont l'air de tenir. Nous avons une petite incertitude en ce qui concerne les reine-claude, on attend de voir. Nous espérons aussi ne pas subir de chute de grêle même si nous sommes plutôt sereins étant donné que la majeure partie des vergers de nos producteurs sont protégés ».
Moins d'éclaircissage et un marché plus équilibré
Au temps T, ce sont donc 3 000 tonnes de prunes qui sont attendues pour cette saison 2024 contre 3 600 tonnes l'an passé. Une diminution de volume qui apporte son lot d'avantages : « Comme il y a moins de quantités, les calibres seront un peu plus équilibrés que l'an passé, il y aura donc moins d'éclaircissage à faire ce qui engagera moins de frais en termes de main d'œuvre. Le marché devrait également être un peu plus équilibré, ce qui est essentiel pour que les producteurs aient une rémunération correcte. L'an dernier, le marché était poussif face à cette quantité importante de prunes et cela s'est forcément fait ressentir sur le prix ».
Des conditions climatiques idéales pour la prune
Niveau qualité pour l'instant, tous les voyants sont au vert : « Il fait chaud en ce moment et nous avons de la pluie. Si ces conditions sont catastrophiques pour les cerises qui éclatent sur l'arbre, elles sont idéales pour le développement des prunes qui grossissent bien. Le mois de juin sera ensuite déterminant pour le taux de sucre. En résumé, même s'il est encore trop tôt pour avancer avec certitude des chiffres précis, c'est une bonne saison de prunes qui s'annonce ! ».
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Eric Tastayre
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