Pendant longtemps, la saison des poires belges a semblé être extrêmement positive. Néanmoins, au cours des dernières semaines, des rumeurs ont circulé selon lesquelles, en raison de l'espoir de prix élevés comme l'année dernière, il y aurait un peu plus de poires dans les frigos que ce qui avait été estimé précédemment. « Il n'y a pas lieu de paniquer », affirme Christophe Van Haelst de VHM Fruit Trade. « En général, on peut effectivement constater qu'il y a encore du volume en stock, mais je ne pense pas que les réserves soient importantes au point de créer des problèmes, à condition d'agir avec sagesse. »
« Nos propres stocks sont en fait exactement comme nous le souhaitons », poursuit le producteur/négociant de Beveren, en Flandre. « Je pense même que nous serons un peu à court, chose également prévue. En fait, nous prévoyons de devoir acheter un peu plus à la fin, sans jamais rester avec un excédent. À cet égard, nous examinons toujours la situation du marché vers la fin de l'année. Il est vrai qu'il y a un peu plus de stock cette année, mais je pense qu'il n'y a pas lieu de stresser, car nous constatons que les programmes fixes se déroulent très bien. »
« La concurrence d'autres fruits et légumes se fait toutefois sentir. Les tomates d'Espagne, par exemple, sont bon marché en ce moment et les cerises espagnoles et les fruits à noyau sont de plus en plus présents sur le marché, mais ils ne sont généralement pas moins chers que les poires. Nous savons que la consommation est toujours un peu plus faible à partir de la mi-mai, mais il ne s'agit certainement pas d'un arrêt total. Au contraire ! », explique Van Haelst.
Une fois et plus jamais
Selon lui, les prix ont un peu baissé, ce qui ne devrait pas être nécessaire. « Nous ne devrions pas baisser les prix en masse dans l'optique de vendre plus. Je pense qu'il est important pour le commerce de maintenir un prix stable, car si nous baissons de 10 à 20 %, nous ne vendrons plus rien. Il ne faut pas oublier qu'il n'y aura pas de nouvelles poires jusqu'au 15 août. C'est dans pas mal de temps, donc si tout le monde négocie judicieusement, tout le monde obtiendra un bon prix jusqu'au bout de la saison. »
« En effet, les prix de l'année dernière ont été trop conservés, car nous, producteurs/négociants, nous sommes un peu trop emballés », poursuit-il. « Nous avons fixé des prix très élevés, voire trop élevés, ces derniers mois, ce qui a incité les supermarchés à dire 'plus jamais'. Ils ont anticipé cette année en achetant des poires d'outre-mer. Il y a pas mal de volumes qui viennent de là-bas, mais je ne pense pas que cela doive gêner notre Conférence. Cela apporte une belle diversité de variétés, mais les consommateurs resteront toujours fidèles aux variétés d'ici. Le commerce de détail pourrait vouloir se tourner complètement vers l'étranger cette année en termes de prix, mais je pense que la Conférence ne disparaîtra jamais. Pas de panique donc. Qui sait, au début du mois de juillet, nous pourrions soudainement nous demander où toutes les poires sont passées ?! Ce ne serait pas la première fois. Jusqu'à la mi- ou fin juin, il faut donc essayer de rester calme. Après cela, on pourra encore aviser. »
20 à 30 % de volume en moins
En ce qui concerne la saison prochaine, le négociant est un peu plus inquiet. « Les dégâts dûs à la grêle semble se solutionner plutôt bien, mais je m'attends à ce qu'il y en ait encore pendant un certain temps. Les producteurs sont aujourd'hui rôdés à toutes ces situations. Dans l'ensemble, la pousse se poursuit bien, mais les fruits présenteront certainement quelques séquelles. En outre, j'ai entendu dire que l'évènement de grêle signifiera jusqu'à 20 à 30 % de volumes en moins sur la prochaine récolte. Il encore un peu tôt, bien sûr, mais il semble que ce soit la tendance. »
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Christophe Van Haelst
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