Cette année encore, on trouve les premières cerises flamandes à la pépinière Demedts - De Mey. Alors que l'année dernière, elles sortaient déjà des serres de Benoit Demedts et de sa femme Marie-Anne De Mey, cette année, elles sont là encore plus tôt. « Nous avons pu cueillir les premières cerises de la saison le 10 mai, ce qui nous a permis de les mettre en vente pour la première fois pendant le week-end de la fête des mères », explique le producteur de Gits.
Il y a quelques années, Demedts a décidé de se concentrer sur la culture des cerises en conservant une partie de la serre. Une démarche assez unique en Flandre, où même les conseillers de PCfruit n'étaient pas en mesure de dire si cela fonctionnerait. « Au début, on se demandait même si c'était rentable. Après avoir pris contact avec des collègues néerlandais, qui avaient de l'expérience en la matière, nous avons tout de même décidé de nous lancer », explique-t-il. « L'année dernière, nous avons eu la première récolte intégrale. On nous avait dit que nous pouvions compter sur environ un kilo par arbre, mais nous avons largement dépassé ce chiffre. Cette année, les rendements sont encore bien meilleures que l'année dernière. La saison prochaine, nous prévoyons d'atteindre le pic de production, on peut donc dire que c'est une réussite. »
Le coup d'envoi de cette saison a donc été donné le week-end de la fête des mères au Benelux (le 12 mai). « Les cultures extérieures ont commencé à fleurir deux semaines plus tôt que l'année dernière et nous l'avons remarqué dans les cultures protégées. Nous avons eu des nuits chaudes en janvier, ce qui a accéléré le processus. Nous n'avons pas ajouté de chauffage supplémentaire, nous avons simplement laissé la nature suivre son cours. C'est super de pouvoir commencer exactement au moment idéal. En outre, la qualité des fruits est très bonne. Nous travaillons avec différentes variétés et en termes de calibre, nous ne pouvons qu'être satisfaits. Les Burlat, avec lesquelles nous avons commencé, sont de très belles cerises de grosse taille et les Sweet Aryana, que nous cueillons actuellement, sont un peu plus petites, mais elles sont également très belles » , poursuit Demedts.
Suivre l'offre française
Du côté de l'offre, tout est très satisfaisant, mais le producteur est également très positif en ce qui concerne la demande. « On voit que les consommateurs attendent vraiment les premières cerises. Nous avons volontairement voulu être moins en vue cette année, car nous avions déjà beaucoup de demandes. A l'approche de la Saint-Valentin, nous avions déjà des cerises dans le magasin, que nous avions achetées sur marché. Ensuite, les clients nous ont demandé quand nous allions commencer à produire nous-mêmes. Nous avons également eu l'approvisionnement français pendant un certain temps, mais on constate que les amateurs veulent toujours attendre l'arrivée de l'approvisionnement belge, même si les cerises françaises et les nôtres ne sont pas si différentes en termes de goût et de prix. »
« Le week-end de la fête des mères, les premières cueillettes ont enfin eu lieu. Elles ont été accueillies avec beaucoup d'enthousiasme. L'après-midi, tout était déjà vendu. Même avec des prix avoisinant les 22,50 €/kg, les cerises se sont envolées. Nous suivons en fait l'offre française car, comme nous l'avons dit, nos produits ne diffèrent pas vraiment. Nos cerises sont un peu plus chères cette année, parce qu'il y a moins d'offre française, mais déjà beaucoup de demande. Je pense que nous pourrions même demander un peu plus pour notre première production locale, mais je pense que nous travaillons déjà avec des prix très intéressants. Il ne faut pas devenir trop cher non plus. Nous applicquons un prix juste que les consommateurs sont prêts à payer. Et à juste titre, si vous voulez mon avis. »
Se développer
En ce qui concerne les ventes, la pépinière Demedts - De Mey se concentre pour l'instant sur ses propres productions. « Je pense que nous pouvons encore bien approvisionner nos propres clients avec les volumes de cette saison, ainsi que quelques magasins locaux. Nous avons déjà les mains pleines avec eux et il ne faut pas s'emballer trop vite. L'année prochaine, nous pourrons voir si nous voulons nous développer davantage dans cette direction. Je pense que nous travaillerons alors avec des productions externes, éventuellement en collaboration avec le grossiste Bouvry, comme nous le faisons déjà avec nos fraises. En termes de volumes, ce n'est toutefois pas encore comparable, mais nous verrons bien. »
« Pour l'instant, c'est très bien que nous ayons redémarré », poursuit Demedts. « Avec les cerises, nous allons continuer pendant encore un mois ou deux. Les Kordias, notre dernière variété, commencent à se colorer, et je suppose que nous serons encore occupés avec elles lorsque les premiers fruits de plein air arriveront sur le marché. Nous continuerons alors avec les cerises d'extérieur. Celles-ci ne proviennent pas de nos propres vergers, mais nous les achetons à des collègues. »
Abricots
« Nous allons passer à nos propres premiers abricots, qui semblent également très prometteurs. C'est en fait du même scénario que pour les cerises. Pour l'instant, nous travaillons avec l'offre française, qui est également savoureuse, mais nous recevons déjà des demandes pour des abricots cultivés en Flandre. Ceux-ci seront également disponibles relativement tôt, car nous pensons pouvoir les proposer vers la mi-juin ou la fin juin. La taille des fruits est déjà belle et les productions semblent bonnes, ce sera donc un bel été. C'est une période merveilleuse, avec une nouveauté provenant de notre propre culture qui entre dans la gamme chaque semaine : cerises, fraises, groseilles, framboises. Nous commençons aussi à produire des choux de serre et des pommes de terre précoces », conclut Demedts.
Pour plus d'informations :
Benoit Demedts
Kwekerij Demedts - De Mey
Tél. : +32 479 69 08 67
[email protected]
www.demedts-demey.be