Normalement, ce sont les avocats qui constituent le groupe de produits le plus important d'Aztec Fruits, mais la période est actuellement dominée par les mangues pour le groupe d'exportateurs mexicains. Il s'agit également d'un produit important pour la société, mais la saison est difficile pour l'instant, raconte Rodolfo Meza d'Aztec Fruits, qui se concentre principalement sur les exportations vers l'Europe et dispose d'un bureau de vente à Louvain, en Belgique. « Nous travaillons avec des prix très élevés, mais la valeur forte du peso joue en notre défaveur », explique-t-il.
En ce qui concerne la mangue, l'exportateur travaille avec les variétés Kent et Ataulfo. « Avec la Kent, nous entamons notre sixième saison depuis la semaine dernière et avec l'Ataulfo, que nous avons déjà commencé en février, c'est notre quatrième saison », explique Meza. « Ce n'est pas toujours facile, car la Kent est bien connue des négociants européens. Cependant, cette saison est très courte pour nous. Nous commençons au début du mois de juin et nous la poursuivons jusqu'à la fin du mois de juillet, parfois jusqu'au mois d'août. L'Ataulfo commence dès février et a une période de fin similaire. Seulement, il faut beaucoup de travail pour convaincre les clients de travailler avec cette mangue. C'est une variété magnifique, mais méconnue de beaucoup. »
La force du peso est préjudiciable
La saison actuelle est compliquée par un certain nombre de facteurs. « Tout d'abord, les prix au Mexique sont très élevés. En raison de la chaleur, il y a très peu de fruits disponibles, ce qui fait augmenter considérablement les prix. Il est extrêmement difficile d'envoyer les mangues en Europe et plus intéressant pour beaucoup de les commercialiser aux États-Unis ou sur le marché local. En particulier dans le cas de variétés plus inconnues comme l'Ataulfo, pour laquelle nous voyons des prix aux États-Unis que je n'ai jamais connus. Pour la Kent, nous nous attendons encore à ce que quelques volumes partent par fret aérien vers l'Europe à partir de la semaine prochaine, mais ces quantités ne sont pas comparables à celles des autres années. »
« On assiste à une demande générale de mangues mexicaines en Europe », poursuit Meza. « Ensuite, le peso est devenu très fort au cours des deux dernières années. Si vous parlez aux exportateurs mexicains, tout le monde dit la même chose. Le taux de change n'aide pas. Avant, un euro correspondait à beaucoup plus de pesos. C'est idéal pour les importateurs, bien sûr, mais pour nous, c'est très difficile à cause des coûts de transport élevés et, maintenant, du prix élevé des fruits. Ça ne vaut pas la peine d'envoyer des produits en Europe : soit ils deviennent très chers, ce qui les rend presque impossibles à vendre, soit il n'y a pas d'argent à en tirer. D'autant plus que d'autres pays d'origine dont la monnaie est plus faible expédient également d'importants volumes vers le marché européen. On peut donc dire que c'est une année difficile, sans que la qualité en soit la cause. »
Disponibilité des produits
Selon le négociant, le phénomène s'étend aux avocats. « Les changements climatiques causent de plus en plus de problèmes. On l'a vu au Pérou cette année avec les avocats et je crains que nous en souffrions de plus en plus au Mexique également. En ce moment, les prix sont incroyablement élevés. La saison dernière, nous avions déjà beaucoup moins de fruits disponibles, mais je m'attends à ce que nous ayons beaucoup de problèmes de disponibilité des produits la saison prochaine. »
Pour plus d'informations :
Rodolfo Meza
Aztec Fruits
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