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Tim Bosman, de Cargors (Pays-Bas) :

« Le secteur logistique comporte trop de zones d'ombres et nous voulons changer ça »

« Le secteur du transport fonctionne de façon fragmentée et dans une systématique de non-dits entre les différentes parties prenantes. Et son retard en matière de digitalisation perpétue un manque de transparence », explique Tim Bosman, cofondateur de la startup Cargors. Avec son associé Najeeb Qazizada, l'entrepreneur veut mettre de côté les négociants intermédiaires en connectant directement les expéditeurs et les transporteurs grâce à un logiciel intelligent, afin que chacun ait une visibilité totale du marché. « Cela ne plaît pas à tout le monde, mais c'est, à notre avis, nécessaire », explique-t-il.

« Veuillez noter que nous ne sommes pas un agent, un transitaire ou une plateforme, mais une pure entreprise purement technologique qui vise à créer des lignes de communication directes entre les parties grâce à des algorithmes, au big data et à l'IA », prévient Bosman. En attendant, l'entreprise a été fondée par les associés il y a environ deux ans et a rapidement fait parler d'elle, comme en témoigne l'anecdote de Bosman, qui un jour a trouvé un visiteur indésirable devant sa porte. « Il était venu nous expliquer qu'il n'était pas content du tout de ce que nous faisions... Finalement, la police a dû intervenir. »

En d'autres termes, la startup veut mettre en relation les expéditeurs et leurs produits avec les transporteurs et leurs camions. « J'étais plutôt issu du monde de la technologie et Najeeb de la logistique opérationnelle, mais nous avons décidé ensemble de nous pencher sur le secteur des transports. Il s'est avéré qu'elle était très en retard en termes d'efficacité et de digitalisation. C'est là que nous avons voulu apporter une solution. Sans intervention d'un tiers, et donc sans influence de notre part non plus. Ce qui est important dans cette histoire, c'est que nous n'agissons pas en tant que partie prenante. Un nombre incalculable de plateformes ont été lancées dans le secteur du transport au cours des dix dernières années, mais finalement, il s'agissait ni plus ni moins d'un Nième négociant ou transitaire sous forme digitale. Ces types d'intermédiaires sont occupés à faire monter les prix du côté de l'expéditeur et à les faire baisser du côté du transporteur, de sorte que les marges qu'ils réalisent restent énormes. Les transporteurs sont souvent satisfaits de leurs marges qui avoisinent déjà les 10 %, mais nous constatons qu'avec ces intermédiaires, elles sont parfois multipliées par quatre. »

« Il n'y a pas grand-chose à faire pour un expéditeur : vous n'avez tout simplement aucun contrôle sur votre propre logistique. Il n'y a pas de transparence. De plus, vous n'avez pas la liberté de choisir le transporteur qui se présente à votre porte en fonction de sa spécialité ou de sa fiabilité et il n'y a pas de communication directe possible avec le transporteur, de sorte qu'il n'y a pas non plus de relation possible. En résumé, c'est la situation actuelle dans le secteur des transports. »

Un grand projet avec Bolletje
« Que faisons-nous concrètement ? Nous travaillons constamment avec des développeurs pour à l'aide de logiciels intelligents, établir des liens avec les transporteurs », explique Bosman. « Aujourd'hui, notre réseau en compte plus de 500, des entreprises néerlandaises et belges renommées, mais aussi de toute l'Europe. Grâce à ces liens, nous sommes en mesure de ponter du doigt les situations où les entreprises roulent à vide ou à moitié vides, où des déséquilibres apparaissent..., mais aussi quels sont leurs domaines de prédilection et les types de matériaux qu'elles transportent. Nous recueillons toutes ces variables, ce qui nous permet de combiner les expéditions grâce à la technologie, mais aussi d'optimiser les réseaux de transport pour obtenir des avantages financiers et en matière de durabilité. »

Bolletje est un client important avec lequel Cargors travaille déjà invariablement. « Ils partent tous les jours d'Oldenzaal pour se rendre dans les supermarchés des Pays-Bas, dont ils reviennent tous les jours à vide. Nous cherchons alors - enfin, pas nous, mais notre logiciel - à savoir s'il y a des PME dans la région dont les produits doivent être ramenés dans la région d'Oldenzaal, et nous les mettons directement en relation. Dans ce cas, nous avons mis en place un projet stratégique pour Bolletje, mais de la même manière, nous travaillons également beaucoup avec des commandes ponctuelles de et pour les PME. Il s'agit d'une réduction totale des émissions de CO2, mais aussi d'une réduction de moitié des coûts dans le cas de Bolletje. En outre, le logiciel nous permet d'examiner avec les entreprises le déséquilibre de leurs opérations de transport. Certaines travaillent avec 6 ou 7 transporteurs. Tout se fait par courrier électronique ou par d'autres moyens, mais nous voulons centraliser tout cela au sein de Cargors. Il est rapidement apparu que nous pouvions réaliser des économies substantielles, mais aussi réduire et enregistrer l'ensemble des émissions de CO2, ce qui est bien sûr très important à l'horizon 2025 dans le secteur des transports. »

« Cela semble très simple, car de l'extérieur, le transport se résume à conduire un produit d'un point A à un point B, mais il y a tellement de variables qui entrent en jeu. La température, les types de matériaux utilisés, les jours de transbordement. Des milliers de variables différentes, ce qui rend la création de ces liens très difficile. Cependant, je pense que nous y sommes parvenus et que nous progressons de plus en plus avec les grands noms. Plus il y a de données, plus nous pouvons travailler efficacement. Cette bataille de la digitalisation semble finalement se dérouler. »

Transport conditionné des fruits et légumes
Cargors a donc commencé par les marchandises sèches, mais elle connaît désormais une croissance régulière dans le secteur des fruits et légumes. « Les marchandises sèches constituent bien sûr le cœur de notre activité depuis le départ. Notre réseau dispose désormais d'une couverture totale, mais nous développons également de plus en plus le transport conditionné. Nous détenons aujourd'hui une part de commerce concernant les fruist et légumes d'environ 12 %. Le transport conditionné exige une approche différente. Bien sûr, on ne peut pas non plus mettre des moteurs qui fuient dans un camion Bolletje pour les marchandises sèches, mais avec les produits frais, on a affaire à des différences de températures et de matériaux, ce qui constitue un véritable défi. Cependant, le déséquilibre en est d'autant plus important, et c'est la raison pour laquelle nous voyons également la nécessité d'un tel système. »

« Pensez, par exemple, aux mandarines d'Espagne. Elles arrivent tous les jours aux Pays-Bas pendant des mois, puis les camions reviennent ensuite quasi vides. L'espace est totalement inutilisé parce que les transporteurs se battent les uns contre les autres. Ils gardent tout fermé et ne travaillent pas ensemble. Cela ne contribue pas à l'efficacité. Mais que se passerait-il si vous pouviez disposer de produits néerlandais pour les ramener en Espagne ? C'est un défi, mais plus il y a d'entreprises qui nous rejoignent, plus nous pouvons établir des lignes directes. Aujourd'hui, tous les pays de notre réseau sont couverts, mais nous voulons être en mesure de faire des puzzles doubles pour permettre encore plus de combinaisons. Plus il y a de données, mieux c'est. »

S'opposer aux secrets
Pour l'avenir, Bosman estime que le principal intérêt est d'étendre le réseau. « Il s'agit bien sûr d'un coup de pied dans la fourmillière des non-dits, mais nous en sommes maintenant au point où les transporteurs frappent aussi à notre porte. Nous avons évidemment deux groupes cibles : les expéditeurs, mais aussi les transporteurs. Il est donc très agréable de voir que nombre d'entre eux constatent que nous pouvons les aider à réduire leurs marges et à accroître leur efficacité. Notre réseau se renforce donc chaque mois et nous essayons régulièrement d'adopter des entreprises possédant leurs propres camions, mais aussi de grandes sociétés de transport. Grâce à cette combinaison, nous pensons pouvoir créer de la valeur ajoutée, mais il s'agit d'un processus à long terme. Un travail de longue haleine, car l'innovation fait peur à beaucoup. Pourtant, elle est bien nécessaire. »

Pour plus d'informations :
Tim Bosman
Cargors
Tél. : +31 207008367
[email protected]
www.cargors.com

Date de publication: