Jocelyn Joncour a quitté la myrtille pour cultiver de la mâche dans le Finistère. Produit qu'il destine à la SICA Saint Pol-de-Léon. « J'ai repris avec mon associé une exploitation dans la commune de Tréflaouénan de 4,5 ha dont 3 sont couverts. La mâche est une culture bien différente de la myrtille, elle a un cycle de végétation très court, qui demande beaucoup d'attention et fait l'objet d'un cahier des charges particulièrement stricte. C'est dans une recherche permanente de la perfection que nous, producteurs, devons nous inscrire pour répondre aux critères de qualité exigés ».
Des cycles de végétation qui s'enchaînent
Si les deux associés produisent de la mâche 12 mois sur 12, c'est en été que la production est la plus intense : « Avec le beau temps que nous avons en Bretagne, le cycle de végétation est à son optimum à savoir entre 32 et 35 jours. Nous sommes actuellement sur une production plus active et donc de meilleure qualité et plus saine. Les cycles s'enchaînent plus vite et sont en phase avec une demande plus dynamique sur les périodes de juin, juillet, août et septembre, où la consommation de salade est en général plus active. Nous avons globalement dans notre année de production quatre temps différents : cette période estivale, deux périodes relativement calmes qui correspondent à mars/avril et octobre/novembre et une consommation plus modérée entre novembre et mars. Nos à-coups de consommation correspondent à nos puissances de production ».
Une production sécurisée
Bien que le printemps fût pluvieux, le fait d'avoir une majorité de la surface sous abris a permis de protéger les cultures des risques de maladies et parasites. « C'est l'avantage de travailler avec un outil de travail sécurisé. Nous bénéficions également en Bretagne d'un climat tempéré, sans jamais d'excès de chaleur ni de grand froid. La production s'équilibre donc d'une année sur l'autre ».
Un différentiel prix d'achat en production et prix de vente au consommateur important
Si beaucoup de professionnels de la filière fruits et légumes déplorent actuellement un manque de consommation, le fait d'être en collaboration avec la SICA Saint-Pol-de-Léon permet de travailler avec des grossistes qui ont des débouchés nationaux et européens. Globalement, le marché se tient, si ce n'est qu'à l'image de la myrtille, le différentiel prix d'achat en production et prix de vente au consommateur est, de mon point de vue, extrêmement important. Les prix peuvent facilement quadrupler, ce qui peut parfois freiner la consommation ».
Pour plus d'informations :
Jocelyn Joncour
[email protected]