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Les partisans du texte ont déposé une motion de rejet face aux 3 500 amendements

Loi Duplomb : les mobilisations agricoles démarrent ce lundi alors que le texte doit être examiné cet après-midi

Chose promise, chose due, les agriculteurs sont de retour dans les rues (de la capitale notamment). À l'appel de la FNSEA et des Jeunes Agriculteurs, qui ont promis des actions dans tout le pays entre aujourd'hui et mercredi, près de 200 tracteurs sont attendus dans la capitale ce matin. Les syndicats agricoles veulent faire pression pour que la proposition de loi visant à « lever les contraintes à l'exercice du métier d'agriculteur », plus communément appelée loi Duplomb soit adoptée. Celle-ci permettrait notamment (si elle était adoptée) la réintroduction dérogatoire de l'acétamipride, un insecticide de la famille des néonicotinoïdes, interdit en France depuis 2018. Le texte adopté au Sénat en janvier dernier est inscrit, à partir de ce lundi 26 mai, à l'ordre du jour l'Assemblée nationale. Mais les débats prévus cet après-midi pourraient prendre fin prématurément : devant les 3 500 amendements déposés par les groupes EELV et LFI, les partisans du texte ont déposé une motion de rejet.

© JA IDF

Julien Dive dénonce une « une obstruction assumée, revendiquée et méthodique »
Le rapporteur de la proposition de loi Julien Dive qui a dénoncé « mur d'obstruction » a déposé une motion de rejet (avec les groupes EPR, Modem, Horizons et DR) afin d'éviter un examen promis à des discussions interminables et 'sauver' le texte. Si la motion est adoptée, le texte sera directement renvoyé en commission mixte paritaire (CMP), où sept députés et sept sénateurs tenteront d'élaborer une version commune… à partir du texte adopté par le Sénat.

Sur le réseau social X (anciennement Twitter), Julien Dive a déclaré « 3 500 amendements. C'est le mur de Berlin que La France insoumise et les Écologistes ont dressé pour empêcher l'examen d'un texte pourtant attendu par le monde agricole. Une obstruction assumée, revendiquée et méthodique. Face à ce blocage organisé, j'ai déposé une motion de rejet préalable. Non pas pour esquiver le débat, mais pour éviter qu'il soit enseveli sous les gravats de la mauvaise foi de la gauche radicale ».

© Capture d'écran X (Twitter)

Des tracteurs devant l'Assemblée nationale ce matin
Des agriculteurs se mobilisent, principalement en Île-de-France, ce lundi 26 mai, au premier jour de l'examen par les députés. Tôt dans la matinée, un convoi a circulé sur le périphérique parisien, tandis que d'autres agriculteurs installaient des banderoles devant l'Assemblée nationale, selon ICI Paris Île-de-France repris par Franceinfo. Près de 200 tracteurs sont attendus dans la capitale selon la FNSEA. Un barrage filtrant a été mis en place sur la N118, dans le secteur de Saclay (Essonne). Dans le Val-d'Oise, des opérations escargot sont prévues sur l'A15, la N184 et la N104. « Dans tous les départements, il y aura des actions entre aujourd'hui et mercredi », a déclaré sur la chaine, le président de la FNSEA, Arnaud Rousseau.

Les agriculteurs, mobilisés à l'appel de la FDSEA et des Jeunes Agriculteurs, se sont rassemblés dès 7h devant l'Assemblée. À 8h, un convoi de huit tracteurs était déjà arrivé devant le Palais Bourbon. Dans les Yvelines, trois tracteurs bloquaient les voies lundi matin sur la N118, à Saclay. Dans le Val-d'Oise, des opérations escargot sont prévues sur plusieurs axes majeurs. Arnaud Rousseau a indiqué que « l'objectif n'est pas de bloquer les Français », mais « l'agriculture française est en danger ».

© FDSEA IDF

« Retrouver le même niveau de compétitivité que nos voisins européens »
La filière et les syndicats agricoles pointent du doigt les difficultés majeures rencontrées par certaines filières, en l'absence de produits de substitution, pour justifier la réintroduction de l'acétamipride.

« On est dans une impasse pour un certain nombre de productions», a précisé Arnaud Rousseau sur Franceinfo faisant référence à la noisette, la pomme et la betterave. Sur l'acétamipride, il indique qu'il s'agit « d'une matière active homologuée dans tous les pays européens, sauf en France. Si on a une alternative on s'en passera, mais nous n'en avons pas trouvé ».

« Les attaques de ravageurs que nous subissons au quotidien faute de disposer des mêmes moyens de défense que nos collègues européens, ou le manque cruel d'eau au nord de la Loire faute d'avoir pu stocker celle en excès il y a quelques mois, nous rappellent chaque jour pourquoi nous nous battons pour que cette loi aboutisse », indiquent, dans un communiqué commun, l'ANPN (Noisettes), l'Association Nationale Pommes Poires, l'AOP Pêches et Abricots de France, l'AOP Raisin de table, BIK (Kiwi), BIP (Pruneau), le CGB (Betteraves sucrières), Fraises et Framboises de France, Felcoop, FNPFruits, FN3PT (Plants de pommes de terre), le GEFEL, Légumes de France, Syndicat Plants de Fraisiers, l'UNPT (Pommes de terre) et l'Union Française des Semenciers

Ce matin sur RTL Pierrick Horel, président des Jeunes agriculteurs a déclaré « demander à avoir accès à des moyens de production équitables avec ceux de l'Union européenne » pour ainsi « retrouver le même niveau de compétitivité que nos voisins européens ».

© Capture d'écran X (Twitter)

Un insecticide qui fait débat
Certains parlementaires comme syndicats dénoncent des amendements qui « plombent la proposition de loi » et vident le texte de sa substance. Mais de leur côté les écologistes, associations (dont Génération Futures) et une partie de la communauté scientifique s'inquiètent de la (ré)utilisation de la molécule notamment pour la biodiversité et particulièrement ses « effets neurotoxiques sur les pollinisateurs » et sur la santé humaine.

Plus de 1 000 chercheurs, médecins, soignants, avaient publié lundi 5 mai, une lettre ouverte aux ministres de la Santé, de l'Agriculture, du Travail et de l'Environnement, pour dénoncer « la proposition de loi, le risque d'affaiblissement du rôle de l'Anses et l'impact des pesticides sur la santé ».

© JA Aveyron
Adopté au Sénat en première lecture il y a seize mois, le texte prévoit également un assouplissement des règles sur le stockage de l'eau

Des mobilisations la semaine dernière
Plusieurs actions ont eu lieu dans certains départements la semaine dernière. Une centaine d'agriculteurs ont manifesté jeudi devant la préfecture de l'Oise, où ils ont déposé un cercueil nommé « agriculture ». Des sections d'autoroutes ont aussi été bloquées lundi dans le Nord, notamment sur l'A1 (Paris-Lille), l'A2 et l'A25 (Lille-Dunkerque), ainsi que sur l'A16 (Beauvais).

Parallèlement, plusieurs députés auraient déclaré avoir été menacés et auraient vu leurs permanences dégradées.

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