L'horticulture sous serre française est répartie sur plusieurs régions, avec trois centres de concentration : La Bretagne (environ 450 ha), la région de Perpignan et la Provence (environ 350 ha) et la Loire-Atlantique (environ 250 ha). Dans le reste du pays, les serres sont dispersées en plus faible densité.
Ces dernières années, l'augmentation rapide des risques auxquels le secteur est confronté a suscité des inquiétudes. « La France connaît de plus en plus de tempêtes, de grêle et d'inondations », explique Harriëtte Rademakers, experte en risques chez Hagelunie pour le marché français. « Les régions côtières, comme la Bretagne et certaines parties du sud de la France, sont particulièrement exposées aux tempêtes. Dans le sud, nous constatons également de nombreux problèmes d'inondations et d'incendies de forêt. Par ailleurs, les différences au niveau électrification et formats des panneaux de verre créent également des risques en France. »
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Harriëtte Rademakers
Les effets du climat de plus en plus palpables
Les effets du changement climatique se font de plus en plus sentir dans les serres françaises. Les chiffres d'Aon et de Munich Re, entre autres, montrent que les dommages climatiques mondiaux auront augmenté de 75 % en 2024 par rapport à 2020. En Europe occidentale, les dommages ont augmenté de 66 % par an entre 2022 et 2023. « Ce sont des chiffres que l'on ne peut pas ignorer. Et les phénomènes météorologiques extrêmes ne feront qu'augmenter. »
Pour Hagelunie, cela signifie qu'il faut agir. Non seulement en versant des indemnités, mais aussi en apportant une aide immédiate. « Si les choses tournent mal, nous réagissons rapidement. Grâce à notre propre corps d'experts en dommages, nous disposons des connaissances spécifiques et de la flexibilité nécessaires pour agir rapidement et de manière appropriée. C'est une situation gagnant-gagnant : plus vite un producteur peut reprendre sa production, mieux c'est pour nous tous. »
Les investissements augmentent, les risques aussi
L'agriculture moderne sous serre en France suit une tendance claire : des serres plus grandes et plus coûteuses, souvent situées dans des endroits à haut risque tels que la côte. « Le nombre de calamités augmente, et leur impact aussi. Or on parle de valeurs importantes dans ces cultures. C'est un défi pour les assureurs, mais nous n'hésitons pas à le relever. Avec nos réassureurs, nous discutons en permanence de la manière d'assurer la continuité. »
Nouveaux développements : panneaux solaires et électrification
En raison des nombreuses heures d'ensoleillement, on voit de plus en plus de serres équipées de panneaux solaires dans le sud de la France. Selon Rademakers, il s'agit d'une tendance en plein essor. « Il existe des modèles commerciaux complets dans lesquels des entreprises construisent des serres équipées de panneaux solaires et les mettent à la disposition des producteurs. L'entreprise utilise l'énergie pendant une vingtaine d'années, puis la serre appartient à l'agriculteur. Ce type de modèle existe surtout là où le soleil brille généreusement. »
Cependant, l'électrification comporte de nouveaux risques. La demande française d'électricité augmentera de 35 à 50 % d'ici à 2050, en partie à cause des pompes à chaleur, du chauffage électrique et du stockage sur batterie. « Nous le constatons également dans l'agriculture sous serre. Plus d'électrification signifie aussi plus de risques de pics de charge et de pannes de réseau. Cela peut avoir d'énormes conséquences pour un producteur. »
Hagelunie voit donc plus loin que l'assurance. « Nous étudions comment améliorer la prévention dans ce domaine. Nous pensons aux inspections des risques des installations électriques, à l'utilisation de la chaleur du sol et de la chaleur résiduelle et au placement des onduleurs dans des endroits abrités. Nous voulons réduire les risques avant qu'un dommage ne se produise. »
Des vitres de taille différente
Autre tendance à risque : les carreaux des serres d'autres formats. « Les constructeurs de serres optent de plus en plus pour le sur-mesure, mais cela pose des problèmes lors des réparations. Le verre n'est souvent disponible qu'en Chine, avec des délais de livraison de cinq à six semaines. Dans les situations d'urgence, cela peut s'avérer désastreux. Nous plaidons donc pour une plus grande standardisation. »
Selon Rademakers, l'implication précoce de l'assureur est essentielle. « Nous préférons être impliqués dès le début. Si nous sommes présents lors de la conception des installations ou des investissements, nous pouvons mettre en évidence des choix judicieux, tels que le même type ou format de matériaux. Cela nécessite une coordination dans le secteur, car les entrepreneurs n'ont souvent qu'une influence limitée sur ce point. Ensemble, nous pouvons ainsi nous orienter vers des solutions pratiques, sûres et à l'épreuve du temps. »
L'assurance au sens large
Hagelunie propose une assurance complète en France : non seulement contre la grêle, mais aussi contre les incendies, les tempêtes, les inondations et même le vandalisme. « La lutte et les manifestations anti-production jugée artificielle oucontre la pollution lumineuse, qui peuvent parfois aboutir à la destruction des cultures, sont également des phénomènes qui se produisent. »
Enfin, rademakers souligne l'importance croissante de la cybersécurité dans un secteur qui se numérise de plus en plus. « Avec la montée de l'automatisation, la menace de la cybercriminalité s'accroît également. C'est un nouveau défi que nous devons relever à travers tout le secteur. »
La force de Hagelunie réside dans la combinaison de connaissances spécialisées et de son vaste réseau. « Nous ne sommes pas seulement présents en Europe, mais aussi dans d'autres pays comme le Canada. Cela nous aide à répartir les risques. Les catastrophes sont mondiales, mais il est rare qu'elles se produisent partout à la fois. Cette répartition permet de maintenir notre couverture même en cas de catastrophe majeure en France. De plus, nous ne nous contentons pas de payer après un sinistre, mais nous réfléchissons activement à la manière d'aider les agriculteurs à faire face aux risques de demain. Pour moi, c'est notre vraie valeur ajoutée. »
Pour plus d'informations :
Harriëtte Rademakers
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